La cathédrale de Washington sera réalisée en Lego
Alors que des jeunes chantaient leur version d’«Everything Is Awesome» (la chanson du film Lego), la cathédrale nationale de Washington a dévoilé, vendredi 1er mars, la base de sa réplique en Lego qui sera construite pour recueillir des fonds au cours des prochaines années. L’initiative «Let There Be Lego!» (Qu’il y ait des Lego) s’inspire d’un projet similaire à la cathédrale de Durham en Angleterre. Il vise à aider l’édifice du District de Columbia à recueillir les 19 millions de dollars encore nécessaires pour payer les 34 millions de dommages causés par un séisme en 2011.
L’église en Lego sera construite avec environ 400 000 briques et pèsera environ 612 kilos, selon les concepteurs. Il y aura 112 gargouilles Lego, et il faudra 9 000 briques pour réaliser la rosace «Création», signature de la cathédrale. Bien qu’il ait fallu 83 ans pour construire le bâtiment en pierre, les responsables prévoient que la réalisation du modèle Lego ne prenne que deux à trois ans.
Charles Fulcher, directeur des programmes de visites de la cathédrale, a expliqué que le projet était une nouvelle façon d’accueillir les centaines de milliers de personnes qui visitent l’édifice gothique chaque année. Lors de l’inauguration du projet, Charles Fulcher a raconté l’histoire de personnes qui avaient vu les blocs de calcaire venant de l’Indiana, au fur et à mesure que l’édifice prenait forme.
Charles Fulcher envisage que les visiteurs achètent des briques de Lego, à deux dollars pièce, et les placent sur la maquette. Puis, les passants pourront visiter le sanctuaire et voir l’emplacement réel de l’endroit où ils ont posé leur brique. Les briques pourront également être achetées sur internet. Des bénévoles les placeront alors sur le modèle, situé dans une pièce autrefois utilisée comme bibliothèque. Une fois terminée, la cathédrale Lego mesurera environ 2 mètres de haut, 4 mètres de long et 2,5 mètres de large, soit environ la taille d’une fourgonnette.
Randy Hollerith, doyen de la cathédrale de Washington, espère que la cathédrale, dépendante d’une congrégation épiscopale qui se présente comme une «maison de prière pour tous», soit aussi un lieu d’amusement. Les visiteurs vont en apprendre davantage sur son histoire, tout en aidant à la restaurer. «Ce projet remplira la cathédrale de joie. La foi sans joie, en ce qui me concerne, n’est pas une foi. Nous sommes très enthousiasmés par ce projet.»
La mini-cérémonie de pose de pierres, qui s’est déroulée le 1er mars, était un mélange inhabituel de sacré et d’humour. Teddy, la mascotte de l’équipe de baseball des championnats nationaux de Washington, se tenait aux côtés des responsables religieux de la cathédrale, souriant, applaudissant et évoquant le président Theodore Roosevelt qui avait assisté à la pose de la pierre angulaire de la vraie cathédrale.
Randy Hollerith et le révérend Jan Cope, responsable de la cathédrale, ont marché autour des fondations de la structure en Lego — payées par des dons — et les ont bénis avec de l’eau bénite en utilisant des branches de buis. La révérende Dana Corsello, vicaire de la cathédrale, a prononcé la bénédiction, demandant l’aide de Dieu pour chaque main qui poserait une brique. «Everything is awesome» (tout est génial), conclut-elle en reprenant le refrain du film Lego.
Ed Diment, directeur créatif de Bright Bricks, une société basée au Royaume-Uni qui s’est associée à la cathédrale pour ce projet, a affirmé que le processus de conception numérique du modèle était comparable à celui des autres constructions Lego. D’ailleurs, un modèle miniature de la cathédrale Lego se trouvera également dans la boutique de l’édifice. Il y aura donc «une cathédrale à l’intérieur d’une cathédrale à l’intérieur d’une cathédrale».
Adelle M. Banks, Washington, RNS/Protestinter