Selon un responsable de la diaconie, l’Eglise doit chercher une alternative à l’impôt ecclésiastique

Selon un responsable de la diaconie, l’Eglise doit chercher une alternative à l’impôt ecclésiastique

Nuremberg (EPD/Protestinter). Mathias Hartmann, responsable de la diaconie de Neuendettelsau en Bavière, a recommandé à l’Eglise protestante de réfléchir à de nouvelles formes de financement pour l’époque «post-impôt ecclésial».

Photo: CC(by) TaxRebate.org.uk

Mathias Hartmann a déclaré mercredi soir devant le club de la presse de Nuremberg: «L’évêque du Land chante les louanges de l’impôt ecclésiastique, mais c’est une vision à court terme». Cet impôt représente «un élément très conservateur» et un obstacle à un regain de dynamisme de l’Eglise.

L’Eglise pourrait envisager un financement différent de certaines fonctions précises, comme l’aide dans les quartiers, a déclaré le responsable. Les contribuables actuellement soumis à l’impôt ecclésiastique seraient prêts à payer s’ils avaient clairement l’impression de recevoir quelque chose de l’Eglise en retour. «Les gens payent pour ce qui leur apporte un bienfait», a argumenté Mathias Hartmann.

Le nombre des infrastructures et des employés diaconaux est en augmentation, alors que celui des fidèles diminue. La diaconie répond également aux besoins de personnes qui ne sont liées à aucune communauté religieuse. L’Eglise doit donc investir davantage dans les actions solidaires de la diaconie.

«L’Eglise est importante quand elle apporte une aide», a-t-il insisté. La diaconie de Neuendettelsau, laquelle, avec ses environ 7000 employés, représente l’une des plus importantes institutions diaconales allemandes, et la plus importante de Bavière.

Le chef de la diaconie considère d’un œil critique l’attitude d’opposition de l’Eglise sur la question de l’embauche d’employés non chrétiens. Il souhaiterait abroger la clause, selon laquelle les employés de l’Eglise ou de la diaconie doivent faire partie d’une église membre du Groupe de travail des Eglises chrétiennes (ACK), a déclaré Mathias Hartmann. Cette clause serait «un anachronisme». «Mais l’Eglise freine sur ce point», a-t-il ajouté.

A l’été 2015, la Fondation protestante d’Alsterdorf, en sa qualité de premier employeur diaconal d’Allemagne du Nord, avait aboli la condition d’appartenir officiellement à une Eglise pour son personnel.