CEVAA: rencontre au sommet à Sion
Depuis Abidjan en Côte d’Ivoire, le pasteur Michel Lobo prendra bientôt l’avion pour rejoindre Sion. A l’invitation de l’Eglise évangélique réformée du Valais (EREV), le président de la Communauté d’Eglises protestantes en mission (CEVAA) sera de passage en Valais avec les membres de son Conseil exécutif, qui arriveront de La Réunion, du Rwanda ou encore du Sénégal pour une semaine de travail, prévue du 8 au 14 avril. La CEVAA, composée de 35 Eglises internationales, s’engage depuis 1971 à construire et renforcer les liens entre les Eglises du Nord et du Sud, notamment grâce à des échanges de pasteurs.
Les réformés valaisans se sont «spontanément proposés d’accueillir cette session, afin de jouer le jeu du tournus», indique Gilles Cavin, président de l’EREV. Toutes les Eglises réformées romandes sont d’ailleurs membres de la CEVAA, en plus de DM, leur département missionnaire commun. «Les Romands ont toujours été un grand soutien pour la CEVAA, notamment dans les périodes où nos activités ont subi un certain relâchement», salue Michel Lobo.
Doris Zermatten, déléguée valaisanne à l’AG de la CEVAA, mentionne d’ailleurs les difficultés financières de la CEVAA, qui seront notamment abordées lors de cette semaine de travail à Sion. «Les finances sont le problème récurrent de structures financées par les Eglises réformées, qui sont elles-mêmes challengées sur ce plan actuellement», commente Doris Zermatten. Et d’ajouter que, «depuis quelques années, des Eglises membres demandent régulièrement à réduire leur participation financière à la CEVAA».
Une situation préoccupante, d’autant que l’association, «en plus de ses activités liées à la mission, accorde des bourses à des théologiens en formation à travers le monde, en soutenant financièrement la présence des Eglises dans des hôpitaux ou auprès de migrants».
Michel Lobo reste toutefois confiant: «Ces petites Eglises qui résistent, à l’image de celle du Valais, sont comme autant de braises cachées sous la cendre. Le feu peut toujours rejaillir!».