Nouvel exécutif fribourgeois pour affronter la crise de la catéchèse
L’Eglise évangélique réformée du canton de fribourg (EERF) est parée pour affronter la prochaine législature, 2024-2027. En effet, suite au départ en juin du pasteur Martin Burkhalter du Conseil synodal (exécutif) et la décision Thérèse Chammartin de ne pas se représenter, le Synode (assemblée législative) était appelée à élire, ce mercredi 13 décembre, deux nouveaux membres à son Exécutif.
Après la réélection de cinq membres sortants, deux personnes issues de la paroisse d’Estavayer – et seules portées candidates – ont été élues, à savoir la pasteure d’origine hongroise Tünde Lamboley et le laïc Fritz Schertenleib, par ailleurs président sortant de la commission des finances. Ils rejoignent alors à l’Exécutif Monique Johner, Anne-Elisabeth Nobs, la pasteure Katrin Bardet, M. Benjamin Stupan et le pasteur Pierre-Philippe Blaser, réélu également à la présidence.
C’est donc au complet que l’Exécutif de l’Eglise réformée du canton s’attellera aux défis qui ne manqueront pas, à l’heure où la question du transfert des données est toujours auscultée par le Tribunal fédéral et où les finances peinent à retrouver l’équilibre, avec 50'587 francs de déficit budgété pour 2024 (sur un budget d’un peu plus de 2,5 millions). Et ce en tenant déjà compte d'un prélèvement dans les fonds et réserves à hauteur de 122'300 francs.
Plus particulièrement évoquée lors de ce Synode, la question de la relève pour la catéchèse qui se fait de plus en plus criante. «Ce secteur est la source de graves préoccupations, surtout du côté alémanique», a précisé Katrin Bardet, en charge du dossier. «On est face à une grande pénurie de personnel qualifié en matière de catéchèse. Et quand on a du personnel qualifié, ceux-ci désertent le métier après peu de temps.»
En cause, des conditions de travail peu attractives. «Si on veut rendre ce corps de métier attrayant, il faut offrir des conditions d’engagements modernes», exprime encore la conseillère synodale. «On ne peut plus proposer quelques heures ici ou là, il faudrait des contrats à 40% minimum, qui pourraient d’ailleurs être cumulé avec d’autres postes au sein de l’Eglise.» Une problématique dont s’est également saisie la faitière réformée au niveau nationale, l’Eglise évangélique réformée de Suisse, afin d’établir des pistes pour l’avenir.