En Allemagne, les offices religieux devraient reprendre début mai
En Allemagne, les communautés religieuses et le gouvernement ont décidé, vendredi 17 avril, qu'il n'y aura pas de service religieux avant le début du mois de mai. Cependant, les Églises chrétiennes, le Conseil central des juifs et les associations des mosquées présenteront cette semaine différentes propositions de services religieux respectant les règles d’hygiène et d’éloignement dues à la pandémie de Covid-19. Le 30 avril prochain, le gouvernement et les États fédérés (Land) discuteront d'un assouplissement des restrictions actuelles appliquées aux services religieux.
La rencontre de vendredi dernier avec le secrétaire d’État chargé des cultes au Ministère de l’Intérieur, Markus Kerber (CDU), a servi principalement de forum d'échange et de médiation. Selon les participants, l'atmosphère était «agréable» et «constructive». Le jour d’avant, jeudi 16 avril, les représentants des différentes communautés religieuses avaient déjà discuté de l’assouplissement des mesures de confinement avec le gouvernement du Land de Rhénanie-du-Nord–Westphalie. Le ministre-président de ce Land, Armin Laschet (CDU), avait alors promis de lever l'interdiction des offices religieux.
L'objectif est de pouvoir organiser des services religieux dès que possible. Le représentant de l'Église protestante en Allemagne (EKD) à Berlin, Martin Dutzmann, a estimé que cela pourrait être le cas dès le premier week-end de mai. La forme des cérémonies varierait, toutefois, d'une région à l'autre et en fonction des différentes communautés.
Le représentant du gouvernement fédéral pour la liberté religieuse dans le monde, Markus Grübel (CDU), a déclaré: «Il serait concevable d'accroître le nombre de services en limitant le nombre de personnes, d’en proposer en plein air, et de garantir une distance minimale dans les églises, les mosquées et les synagogues. Ce qui est possible dans la salle plénière du Bundestag doit également être autorisé dans les lieux de culte.»
Le président de la Conférence des évêques catholiques allemands, Georg Bätzing, a souligné que les fidèles considéraient l’ouverture et les discussions comme un signe d'espoir. Beaucoup ont souffert des restrictions de leur pratique religieuse. Parallèlement, le président du Conseil central des juifs, Josef Schuster, ainsi que le président du Conseil de l'EKD, Heinrich Bedford-Strohm, ont salué l'accord unanime entre le gouvernement et les communautés religieuses.
Lors de la rencontre de vendredi dernier, les discussions se sont également portées sur les soins pastoraux pour les malades et les personnes en fin de vie. Là aussi, il a été convenu que les Églises seraient davantage soutenues dans l'accomplissement de cette tâche importante.
La question du ramadan, qui commence ce jeudi 23 avril, a aussi été abordée. Le porte-parole du Conseil de coordination des musulmans, Burhan Kesici, a affirmé que les communautés musulmanes respecteraient les restrictions. Après le 3 mai, elles verront comment les prières pourront être organisées dans les mosquées.
L’Exception saxonne
En Saxe, les services religieux comptant jusqu'à quinze participants ont été autorisés à partir de lundi 20 avril. Des mesures d’assouplissement ont été mises en place dans la vie publique. Tous les magasins dont la surface de vente est inférieure à 800 mètres carrés peuvent ouvrir. En revanche, les masques sont obligatoires dans les transports publics et lors des achats. Les restrictions de contact à l'échelle nationale seront maintenues jusqu'au 3 mai.