Des masques «chirurgicaux» made in... Églises!

Des masques «chirurgicaux» made in... Églises!

En Allemagne, des institutions religieuses et autres services de diaconie se lancent dans la production de masques de protection pour répondre aux besoins face à la crise liée à l’épidémie de coronavirus.

L'Église évangélique de Bavière, au sud-est de l’Allemagne, se lance dans la production de masque de protection, dont les États ont si urgemment besoin en ces temps d’épidémie.

À partir de juin, jusqu'à 50 000 masques certifiés seront produits quotidiennent dans l'atelier de la fondation Augustinum pour les personnes handicapées à Oberschleissheim, près de Munich. L’annonce a été faite conjointement mercredi 9 avril, par le groupe de diaconie protestant Augustinum et l'Église régionale de Munich. À travers ce projet commun, ils veulent réagir face à la situation actuelle toujours tendue en ce qui concerne l'approvisionnement de ces protections.

«Tout le monde demande que la production d'équipements de protection médicale soit ramenée en Allemagne», a déclaré Matthias Heidler, le directeur général responsable des établissements pédagogiques d'Augustinum. «Nous voulons y contribuer et, ce faisant, garantir l'emploi à long terme des personnes handicapées.» Les masques doivent être utilisés dans les petites institutions diaconales et seront également utilisés dans les structures même du groupe. Selon ses propres informations, Augustinum s'occupe de plus de 10 000 personnes appartenant au groupe à risque face au corona, entre ses établissements pour handicapés, maisons de soins ainsi que ses 23 résidences pour personnes âgées dans toute l'Allemagne.

Le groupe Augustinum a commandé de nouveaux systèmes de production à un fabricant de machines de Düsseldorf. Ceux-ci devraient être livrés fin mai, et la certification des masques à trois et quatre couches est également en cours de préparation. Le groupe de diaconie sociale investit plus de 200 000 euros dans les usines. Quant à l'Eglise protestante de l’État bavarois, elle participe avec un achat minimum garanti de masques d'une valeur de 100 000 euros.