Reconnaître Jésus comme victime d’abus sexuels pourrait changer la façon dont les Églises s’engagent dans des mouvements comme #MeToo

Reconnaître Jésus comme victime d’abus sexuels pourrait changer la façon dont les Églises s’engagent dans des mouvements comme #MeToo

Dans l’Église aussi il y a des abus sexuels, mais le sujet y est encore tabou.

Rome (NEV/Protestinter) Le mouvement #MeToo a changé le monde. Le scandale a d’abord éclaté dans l’industrie cinématographique à Hollywood, mais il a rapidement mené à un débat mondial sur les abus sexuels verbaux et physiques envers les femmes dans le monde entier. Cela a conduit à des démissions d’hommes puissants tant dans les mondes du spectacle, de la politique ou des affaires. Et dans les Églises?

Dans une enquête publiée dans le mensuel allemand «Zeitzeichen», on peut lire: «L’Église protestante d’Allemagne (EKD) s’interroge sur la violence présente en son sein.» Eske Wollrad, présidente de la Fédération allemande des femmes protestantes, a souligné que le thème provoque un grand silence dans les cercles ecclésiastiques, car il représente encore un véritable tabou dans ce milieu qui devrait garantir asile et sécurité.

À la suite de #MeToo, un nouveau hashtag, #ChurchToo, se répand sur Twitter, avec des témoignages d’agressions et d’abus contre les femmes dans la sphère religieuse, impliquant différentes confessions sur tous les continents.

En Nouvelle-Zélande, le thème est abordé sous un angle original. Les 9 et 10 mars, une conférence internationale intitulée «Quand t’avons-nous vu nu?» lira la crucifixion de Jésus-Christ comme un exemple d’abus sexuel par l’autorité politique.

Lire Jésus dépouillé de ses vêtements, dégradé et crucifié, place la violence sexuelle contre les femmes au centre des préoccupations théologiques.

Lire Jésus dépouillé de ses vêtements, dégradé et crucifié, place la violence sexuelle contre les femmes au centre des préoccupations théologiques. Si Jésus était reconnu comme victime d’abus sexuels, cela pourrait faire une énorme différence dans la façon dont les Églises s’engagent dans des mouvements comme #MeToo et promeuvent le changement dans la société en général, suggère un article du journal néo-zélandais «Otago Daily Times».

La conférence, organisée par le Centre pour la théologie et les affaires publiques de l’Université d’Otago, réunira les pasteurs anglicans Beverley Haddad (Afrique du Sud) et Eleanor Sanderson (Nouvelle-Zélande). Le débat est ouvert.