Dans les églises des villes, l’eau bénite contient beaucoup de germes

Dans les églises des villes, l’eau bénite contient beaucoup de germes

Bactéries aquatiques et spécimens vivants généralement sur la peau humaine se retrouvent dans les bénitiers. Pas de quoi s’inquiéter pour les chercheurs: le contact de l’eau, même contaminée, sur la peau non lésée est sans danger.

Photo:CC(by) Alain Cielas

Furtwangen (EPD/Protestinter). D’après une étude, l’eau bénite contient beaucoup plus de germes dans les églises des villes que dans celles des villages. Une enquête de l’université de Furtwangen, publiée fin août, montre que l’on peut trouver entre 1500 et 21’000 germes par millilitre dans les bénitiers des églises citadines; dans les villages, ce chiffre ne s’élève qu’à 100. Les chercheurs supposent que cette différence est due à l’affluence supérieure au sein des villes. «Il y a une corrélation entre la quantité de germes et la taille des paroisses», explique Markus Egert, le responsable de l’étude.

Les scientifiques ont analysé un total de 54 échantillons, issus de cinq églises catholiques de Villingen-Schwenningen et de bourgades environnantes. En plus des bactéries aquatiques, ils y ont surtout repéré des spécimens issus de la flore cutanée humaine, principalement des staphylocoques. Mais la quantité de germes est jusqu’à mille fois plus faible que les valeurs obtenues il y a cinq ans par une analyse de l’eau bénite des églises de Vienne. La nouvelle étude est parue dans la revue spécialisée «Journal of Water and Health».

Les chercheurs ont recommandé de changer régulièrement l’eau bénite, tout particulièrement dans les lieux de culte très fréquentés. Il n’y a cependant pas lieu de s’inquiéter: même lorsque l’eau des bénitiers n’est pas potable, son contact avec une peau non lésée est sans danger. Par ailleurs, le «rituel de l’ajout de sel à l’eau bénite» a des propriétés conservatrices, explique le professeur Egert. «Toutefois, les staphylocoques sont justement connus pour leur tolérance au sel.»