Un adepte du paganisme obtient le droit de porter ses cornes sur son permis de conduire

Un adepte du paganisme obtient le droit de porter ses cornes sur son permis de conduire

Aux Etats-unis, la liste des couvre-chef dont le port est autorisé sur la photo du permis de conduire pour un motif religieux compte les kippas, les hijabs, certaines perruques et les coiffes de certains habits religieux. Vous pouvez désormais ajouter les cornes de puissance à la liste.

, RNS/Protestinter

Un habitant du Maine, nommé Phelan MoonSong est désormais l’heureux détenteur d’un permis de conduire délivré par cet état, sur lequel on le voit, ses yeux de binoclard rivés sur la paire de cornes de chèvre pointues qui émane de son front. «Mes cornes, la sensation de leur présence sur ma tête, sont devenus très important pour moi», explique Phelan MoonSong interrogé par «The Wild Hunt», un site web d’actualité et de débat lié au paganisme. «Elles sont mes antennes spirituelles.»

Lors de sa demande de permis au Département des véhicules à moteur du Maine, un fonctionnaire du bureau de Bangor lui a demandé si elles étaient implantées sur sa tête. Phelan MoonSong a reconnu que ce n’était pas le cas; elles sont amovibles. Mais il a précisé être «prêtre de Pan» – une spiritualité néo-paganisme basée sur la relation avec la Terre – et qu’à ce titre elles faisaient partie de l’habillement requis par sa religion. Le fonctionnaire a alors pris la photo, mais a déclaré que le requérant devrait fournir aux autorités des documents démontrant que le port de cet accessoire était une exigence religieuse.

La demande de Phelan MoonSong n’est pas sans précédent. De nombreux pastafariens – mouvement ironique qui revendique une croyance en un monstre de spaghettis volant – ont obtenu le droit d’être photographiés portant une passoire en guise de chapeau.

Phelan MoonSong a envoyé la documentation tirée de quatre ouvrages universitaires sur le paganisme, dont un intitulé «Les religions païennes: manuel de formation à la diversité». Il a également produit un texte personnel expliquant pourquoi ses cornes sont importantes pour lui, selon «The Wild Hunt».

En novembre, un collaborateur du secrétaire d’Etat du Maine, lui a annoncé qu’il devrait renoncer à ses cornes pour la photo de son permis de conduire. Il s’est donc rendu au bureau des véhicules à moteur, les cornes fermement en place et a déclaré qu’il ferait appel à l’Union des libertés civiles du Maine, un mouvement de défenses des droits individuels.

Ces cornes ont finalement été acceptées. «Je ne vois pas en quoi c’est un problème tant que les croyances religieuses sont sincères et que les règles sont appliquées de façon égale pour tous», souligne Phelan MoonSong. «La liberté religieuse doit protéger toutes les religions, pas seulement la sienne.»