Le consistoire de l’Eglise protestante de Genève définit ses objectifs pour la nouvelle législature

Le consistoire de l’Eglise protestante de Genève définit ses objectifs pour la nouvelle législature

Réunis pour la première session de la nouvelle législature, les 22 et 23 septembre au Centre paroissial de Malagnou, les membres du Consistoire de l’Eglise protestante de Genève ont abordé les orientations stratégiques à adopter pour les quatre prochaines années.

Photo: le temple de Malagnou

«Le défi pour cette nouvelle législature est de mettre en œuvre notre vision de l’Eglise», lâche Emmanuel Fuchs, le président du Conseil du consistoire (exécutif) de l’Eglise protestante de Genève (EPG). «Pour atteindre cet objectif, nous sommes allés à la rencontre des différentes régions pour faire un tour d’horizon des défis et des questionnements auxquels nous sommes confrontés. Le processus de régionalisation nous est imposé par la diminution des forces, mais la mise en œuvre dépasse la régionalisation, nous devons équilibrer nos forces à travers les différents ministères, les aumôneries ainsi que les ministères pionniers. Quand j’ai commencé, nous étions 100 équivalents plein temps (EPT). Maintenant, nous sommes 42 EPT», a ajouté Emmanuel Fuchs.

Lors de la rencontre qui s’est déroulée les 22 et 23 septembre au Centre paroissial de Malagnou, le Conseil du consistoire a présenté la synthèse des préoccupations de six régions de l’EPG. Il doit encore rencontrer les conseillers de la septième, n’ayant pas pu le faire pendant l’été. «Ces rencontres ont été variées, mais convergentes», souligne Charles de Carlini, vice-président du Conseil du consistoire. La synthèse met en évidence six catégories de questionnements ainsi que leur degré de préoccupation: le «processus de changement» est de loin le point qui a le plus interpellé les régions, suivi des «modèles de région», de la «vie communautaire», des «moyens humains et financiers» et finalement de l’«identité protestante».

De nombreuses réactions

La présentation de cette synthèse a suscité de nombreuses réactions parmi les consistoriaux (membres de l’organe délibérant). «En regardant ces résultats, j’ai l’impression qu’on a complètement inversé nos priorités. Comment est-ce possible que les questionnements sur l’ «identité protestante», le fait de réaffirmer notre foi, viennent en dernier?», s’est exclamé André Assimacopoulos, le président du service catéchèse, formation et animation (SCFA).

La question de l’autonomie des régions a également été au cœur de la discussion. «Les régions sont en train de devenir les nouvelles paroisses et les paroissiens n’ont pas besoin d’une autorité supplémentaire pour leur expliquer comment se développer», a souligné Henri Droz de la région Centre-ville Rive-droite. «Nous n’allons clairement pas venir vous dire comment faire les choses», a rassuré Alain de Felice, membre du Conseil du consistoire.

«La discussion de ce soir n’est qu’une étape dans le processus en cours. Nous devons commencer par nous approprier les changements et prendre le temps d’en parler afin que tout le monde se sente prêt», a rappelé Anne Perréard Vité, coprésidente de l’Assemblée du consistoire. Par ailleurs, le pasteur Blaise Menu a été installé comme modérateur de la Compagnie des pasteurs et des diacres, lors de cette rencontre.