Une équipe unie à la tête de l’Eglise réformée neuchâteloise
Par Joël Burri
«Malgré nos différences, nous sommes unis au Conseil synodal, c’est pour cela que je vous invite à élire soviétiquement cette équipe», a plaisanté Antoinette Hurni, mercredi 26 août lors du Synode électif de l’Eglise évangélique réformée de Neuchâtel (EREN), qui se tenait dans la salle du Grand conseil. Et le Synode (organe délibérant) a suivi cette recommandation puisque durant tout l’après-midi, les votes qui se sont succédé ont confirmé les candidats avec des scores de 38 à 41 voix, sur 40, puis 41 votants.
Dans la tradition réformée, les instances de l’Eglise sont élues démocratiquement. La durée des législatures est fixée à 4 ans dans l’EREN. Aussi, au début de l’été, chaque paroisse a organisé une Assemblée de paroisse: les fidèles ont été convoqués pour désigner leur conseil de paroisse et leurs députés au Synode. Le Synode électif est la première rencontre des députés fraîchement élus. C’est eux qui désignent le bureau du Synode, le Conseil synodal (exécutif) et les membres de diverses commissions et délégations.
Un après-midi, passé à remplir des bulletins de vote, donc. Au final, le Conseil synodal reste en place, et aucune candidature de dernière minute n’est venue combler le siège vacant à l’exécutif. Christian Miaz, reste président. Il est entouré d’Alice Duport, Antoinette Hurni, Pierre Bonanomi, Adrien Bridel et Jean-Philippe Calame.
Dans son discours de candidature, Christian Miaz a rappelé que s’il était devenu président «du jour au lendemain», il avait fallu plus de temps, et l’aide d’une équipe pour «habiter la fonction». Parmi les objectifs que se donne le Conseil synodal pour la législature à venir, il a notamment mentionné, le «retour d’une administration accueillante et performante au service des paroisses, des permanents, des membres de l’Eglise et des autres partenaires».
Yves Bourquin nouveau président du SynodeLe pasteur de Bevaix, Yves Bourquin, est devenu président du Synode. Il est entouré de Françoise Ducommun, Esther Berger, Yvan Péter et Philippe Küpfer. Là aussi, un siège reste vacant. Dans son discours de candidature, le nouveau président a fait le constat que «parfois les lourdeurs de la procédure deviennent un frein et la sérénité des débats se trouve prétéritée.» Il a promis d’y travailler: «J’espère que ma présidence saura le plus possible mettre les usages parlementaires au service du fond, à savoir notre recherche du bien pour notre Eglise et ses membres.»
Lors du culte qui a suivi ces élections, Félix Moser, dernier professeur de la faculté de théologie de Neuchâtel qui vient de fermer ses portes, a prêché sur la liste des salutations que Paul adresse à la fin de l’épître aux Romains. Il a, à son tour, salué le Conseil synodal avant de conclure: «Et je vous rappelle que “saluer” dans la langue de Paul, cela signifier appeler à la joie.»