Quel genre de non-croyant êtes-vous?

Quel genre de non-croyant êtes-vous?

L’écrivain américain Dale McGowan décrit six types de personnes qui n’ont pas la foi en Dieu, dans son dernier ouvrage publié au début du mois d’août. De l’universitaire athée à l’agnostique spirituel, chacun perçoit différemment les religions.

RNS/protestinter

«Dans la foi et dans le doute: comment les croyants et les non-croyants peuvent-ils créer des mariages solides et des familles aimantes» (In Faith and In Doubt: How Religious Believers and Nonbelievers Can Create Strong Marriages and Loving Families), cet ouvrage de Dale McGowan propose des solutions et des conseils pour faire face à la pression du mariage, au quotidien ou encore à sa belle famille. Selon l’auteur américain, si tous les croyants en une religion ne sont pas d’accord sur chaque sujet, il en va de même pour les non-croyants.

S’appuyant sur une étude de l’Université du Tennessee de 2013, Dale McGowan identifie, dans son dernier livre, six types d’athées et d’agnostiques différents:

L’universitaire

Les activités intellectuelles telles que la lecture, la discussion et les débats représentent l’image que l’universitaire athée a de lui-même. Ces athées préfèrent s’associer avec des personnes qui partagent leur approche intellectuelle du monde. Peu importe, si leurs opinions sont différentes, du moment qu’ils sont cultivés. Ils apprécient engager la conversation, à la fois sur internet et en se rencontrant, abordant des thèmes d’intérêts communs, tels le scepticisme et la libre pensée. Les universitaires constituent 37,6% des non-croyants ayant participé à l’étude de l’Université du Tennessee.

Le militant

Ces personnes veulent changer le monde. Ils ne se posent pas seulement quelques questions liées à l’athéisme, ils s’y intéressent vraiment. Les militants sont engagés dans la lutte pour les droits civils (y compris le féminisme et les droits des LGBT), les problèmes environnementaux, les droits des animaux et d’autres questions sociales importantes. Ils représentent 23% des personnes qui ont participé à la recherche.

Le chercheur agnostique

Les chercheurs agnostiques reconnaissent qu’il est difficile d’établir des théories solides sur les croyances métaphysiques. Ils considèrent l’ouverture d’esprit comme une qualité importante. Les chercheurs agnostiques reconnaissent les limites de la connaissance et de l’expérience humaines et embrassent l’incertitude. Certains d’entre eux regrettent, néanmoins, de ne pas être croyants. Par exemple, face aux connexions sociales et émotionnelles que peut apporter la foi, tout comme face à la famille et aux amis. Par ailleurs, quelques chercheurs agnostiques continuent de se décrire comme religieux ou spirituels même s’ils ne croient pas en Dieu. Ils constituent 7,6% des personnes interrogées.

L’antithéiste

L’antithéiste n’est pas seulement non-croyant, mais il est activement, diamétralement et catégoriquement opposé aux croyances religieuses et aux influences qu’elles ont sur le monde. Selon les chercheurs de l’Université du Tennessee, l’antithéiste «affirme de façon proactive et agressive son point de vue». Selon lui, l’idéologie religieuse est aussi dangereuse que l’ignorance qui nuit à la dignité humaine et au bien-être. Ce type d’athée tend à voir les individus associés aux religions comme «rétrogrades et socialement préjudiciables». La plupart des idées marquantes et les mieux connues de l’athéisme moderne, y compris celles de Christopher Hitchens, se rapportent à l’antithéisme. Les antithéistes représentent 14,8% des participants.

Le non-théiste ou «apathéiste»

Ce sont des personnes qui ne croient pas en Dieu mais qui ne se soucient pas non plus des croyances religieuses, des organisations athées ou des débats entre les deux. Comme le montre l’enquête, «ils ne croient tout simplement pas et leur absence de foi symbolise une absence de toute religion sous n’importe quelle forme dans leur esprit». C’est le plus petit groupe de l’étude. Il englobe 4,4% des participants.

L’athée ou agnostique spirituel

Ce groupe ne croit pas en Dieu ou à l’au-delà, mais il adhère à des rituels ou à des traditions associées aux religions. Par exemple, ces personnes s’intéressent aux pratiques des religions orientales, comme le yoga ou la méditation, mais elles trouvent aussi de la beauté et du sens dans les traditions de leur propre culture ou de leur famille. Bien qu’ils soit parfois considérés comme «spirituels mais pas religieux», les athées et agnostiques spirituels démentent leur adhésion au surnaturel ou aux croyances spirituelles. Ils représentent 12,5% des sujets qui ont participé à la recherche. (lv)