Imposition des mains et guérisseuses :Des pasteurs remettent les souffances du corps au milieu de l’église
Le corps, avec son cortège de maux ,de souffrances et de bleus à l’âme, fait sa rentrée dans les églises
A Genève l’Eglise réformée lui consacre régulièrement des cultes de guérison avec imposition des mains ou onction d'huile. A Bâle, l’église ouverte Sainte Elisabeth accueille des guérisseuses qui consultent chaque jeudi derrière des paravents, dans le chœur du sanctuaire. A l’origine de ce renouveau, le mouvement charismatique qui a remis en évidence l’unité de la personne humaine et redonné un élan particulier au ministère de guérison. Le miracle est-il de la partie ? Le retour des cultes de guérison avec imposition des mains est–il une riposte des chrétiens aux sectes qui ont su prendre en compte la détresse physique et morale des gens et en ont fait leur fonds de commerce ? Ou est-ce une parade à l’envahissement de toutes les thérapies parallèles issues du New Age et censées assurer le bien-être de la personne ?
« Les sectes n’ont pas le monopole de la préoccupation de la guérison ! » La réponse est claire. Le pasteur Christian van den Heuvel, responsable du ministère « Renouveau et Guérison», ouvert à tous sans distinction de confession dans le cadre de l’Eglise protestante genevoise, rappelle qu’il s’agit du prolongement de l’action du pasteur Bernard Martin qui publia en 1952 déjà un ouvrage intitulé « le ministère de guérison dans l’Eglise ». Sous l’impulsion de Bernard Martin, des cultes d’intercession pour les malades furent instaurés dans la paroisse des Eaux-Vives. Aujourd’hui ces cultes se pratiquent dans une dizaine de paroisses de Genève, (Onex, Champel, Plan-les-Ouates, Versoix, Chêne-Bourg, Eaux-Vives etc.). Une façon de remettre l'être souffrant au centre de la vie de l'église, de rappeler que « la foi est un cheminement de remise sur pied ». Christian van den Heuvel rappelle que les Evangiles comptent 26 récits de guérisons opérées par Jésus, qui donnent à penser que salut, pardon et guérison vont de pair.
« Nous avons voulu redonner un lieu où la personne peut confier et partager ses souffrances, poursuit le pasteur genevois, la dimension communautaire et solidaire de ces célébrations revêt toute son importance ».
§Des guérisseuses dans l’église A Bâle, le remuant pasteur Felix Felix a pour sa part carrément fait entrer des guérisseuses dans l’église ouverte Sainte Elisabeth au cœur du quartier des banques. «Etre en bonne santé, c’est important dans chaque religion » précise le pasteur bâlois aux allures de Corto Maltese. Il rappelle que l’imposition des mains qu’il a introduite dans son église se pratique depuis un siècle dans la plupart des églises anglicanes et dans les hôpitaux de Grande-Bretagne.
Béatrice Anderegg, guérisseuse dans l’équipe du pasteur Felix à l’église ouverte de Bâle, préfère parler d’aide à la convalescence. « Nous avons repris ici des gestes symboliques qu’on trouve dans la Bible et qui sont capables mettre en marche un processus de guérison». L’écoute, la compassion, le toucher plein de respect sont les bases des « traitements » pratiqués par l’équipe de guérisseurs bâlois. Les jours de consultation, les gens affluent. On les gratifie d’un numéro et ils attendent patiemment dans la nef leur tour d’être soignés.
§La confiance retrouvée Les gens se sentent-ils guéris à la suite de ces cultes ? « Ceux qui ont témoigné de ce qu’ils ont vécu nos ont dit que des situations qui les angoissaient auparavant ne leur faisaient plus peur » raconte la pasteure genevoise Anne-Christine Menu.
Les témoignages font en général référence à une confiance retrouvée à la suite de ces cultes de guérison. Ils semblent donner une paix profonde ou a force nécessaire pour affronter les événements.
« Il n’y a rien de magique dans l’imposition des mains, explique Anne-Christine Menu. il s’agit avant tout d’un geste symbolique, pour dire tout simplement la présence et la proximité et la tendresse de Dieu. »
§Y a-t-il des miracles ? Des événements extraordinaires ont été relevés à Genève. Tel ce vieil homme qui a recouvré une partie de sa vue, alors que les médecins affirmaient qu’il n’y avait plus d’amélioration possible à son âge. Tel cet enfant de paroissien qui s’est remis d’une maladie inguérissable. Mais on parle peu de ces guérisons pour ne pas donner de fausses espérances aux gens. Pour Anne-Christine Menu, la notion de guérison miraculeuse a un sens large. « Le miracle en temps que tel n’est pas forcément quelque chose d’instantané, de magique, il fait partie de la vie. Ce n’est pas forcément quelque chose de si éloigné de notre réalité quotidienne »
« Les sectes n’ont pas le monopole de la préoccupation de la guérison ! » La réponse est claire. Le pasteur Christian van den Heuvel, responsable du ministère « Renouveau et Guérison», ouvert à tous sans distinction de confession dans le cadre de l’Eglise protestante genevoise, rappelle qu’il s’agit du prolongement de l’action du pasteur Bernard Martin qui publia en 1952 déjà un ouvrage intitulé « le ministère de guérison dans l’Eglise ». Sous l’impulsion de Bernard Martin, des cultes d’intercession pour les malades furent instaurés dans la paroisse des Eaux-Vives. Aujourd’hui ces cultes se pratiquent dans une dizaine de paroisses de Genève, (Onex, Champel, Plan-les-Ouates, Versoix, Chêne-Bourg, Eaux-Vives etc.). Une façon de remettre l'être souffrant au centre de la vie de l'église, de rappeler que « la foi est un cheminement de remise sur pied ». Christian van den Heuvel rappelle que les Evangiles comptent 26 récits de guérisons opérées par Jésus, qui donnent à penser que salut, pardon et guérison vont de pair.
« Nous avons voulu redonner un lieu où la personne peut confier et partager ses souffrances, poursuit le pasteur genevois, la dimension communautaire et solidaire de ces célébrations revêt toute son importance ».
§Des guérisseuses dans l’église A Bâle, le remuant pasteur Felix Felix a pour sa part carrément fait entrer des guérisseuses dans l’église ouverte Sainte Elisabeth au cœur du quartier des banques. «Etre en bonne santé, c’est important dans chaque religion » précise le pasteur bâlois aux allures de Corto Maltese. Il rappelle que l’imposition des mains qu’il a introduite dans son église se pratique depuis un siècle dans la plupart des églises anglicanes et dans les hôpitaux de Grande-Bretagne.
Béatrice Anderegg, guérisseuse dans l’équipe du pasteur Felix à l’église ouverte de Bâle, préfère parler d’aide à la convalescence. « Nous avons repris ici des gestes symboliques qu’on trouve dans la Bible et qui sont capables mettre en marche un processus de guérison». L’écoute, la compassion, le toucher plein de respect sont les bases des « traitements » pratiqués par l’équipe de guérisseurs bâlois. Les jours de consultation, les gens affluent. On les gratifie d’un numéro et ils attendent patiemment dans la nef leur tour d’être soignés.
§La confiance retrouvée Les gens se sentent-ils guéris à la suite de ces cultes ? « Ceux qui ont témoigné de ce qu’ils ont vécu nos ont dit que des situations qui les angoissaient auparavant ne leur faisaient plus peur » raconte la pasteure genevoise Anne-Christine Menu.
Les témoignages font en général référence à une confiance retrouvée à la suite de ces cultes de guérison. Ils semblent donner une paix profonde ou a force nécessaire pour affronter les événements.
« Il n’y a rien de magique dans l’imposition des mains, explique Anne-Christine Menu. il s’agit avant tout d’un geste symbolique, pour dire tout simplement la présence et la proximité et la tendresse de Dieu. »
§Y a-t-il des miracles ? Des événements extraordinaires ont été relevés à Genève. Tel ce vieil homme qui a recouvré une partie de sa vue, alors que les médecins affirmaient qu’il n’y avait plus d’amélioration possible à son âge. Tel cet enfant de paroissien qui s’est remis d’une maladie inguérissable. Mais on parle peu de ces guérisons pour ne pas donner de fausses espérances aux gens. Pour Anne-Christine Menu, la notion de guérison miraculeuse a un sens large. « Le miracle en temps que tel n’est pas forcément quelque chose d’instantané, de magique, il fait partie de la vie. Ce n’est pas forcément quelque chose de si éloigné de notre réalité quotidienne »