Les réformés neuchâtelois accueillent leurs nouveaux ministres
Photo: Une prière avec imposition des mains a été dite pour les nouveaux consacrés. ©EREN/Rouge de Mars/Francois Noguera
L’Église réformée évangélique neuchâteloise (EREN) accueille quatre nouveaux ministres. Dans un temple de Saint-Aubin bondé, deux diacres et une pasteure ont été consacrés, dimanche 14 janvier en fin d’après-midi. Par ailleurs une pasteure déjà consacrée au sein d’une Église sœur a été accueillie au sein du corps ministériel de l’EREN. Ces trois consécrations et cette agrégation permettront de compenser des départs à la retraite. Le nombre de ministres actifs reste donc stable.
«Dieu était là et je ne le savais pas.» Dans sa prédication, le pasteur et théologien Félix Moser a insisté sur cette phrase prononcée par Jacob, dans la Genèse, constatant que la présence de Dieu ne se constate souvent qu’au passé. «Parfois, des années après une visite qui m’avait paru à moi sans relief, des paroissiens m’ont dit avoir été touchés à ce moment-là», a relaté le prédicateur qui en tire comme conclusion que «Dieu était là, et je ne le savais pas. Et même comme pasteur, j’ai tendance à l’oublier.»
Une parole d’encouragement tout particulièrement adressée à Vy Tirman et Vincent Schneider qui ont été consacrés diacres; à Christine Hahn qui a été consacrée pasteure; et à la pasteure Marianne Guéroult qui a rejoint l’EREN. Presque tous les membres du synode (organe délibérant), du Conseil synodal (exécutif) et du corps ministériel de l’EREN étaient réunis pour les accueillir. Gottfried Locher, président du Conseil de la Fédération des Églises protestantes de Suisse et les amis et paroissiens des nouveaux ministres étaient également de la fête.
«Pour moi, reconnaître l’autre comme sujet, me rappelle que nous sommes tous au bénéfice de la même grâce divine», a témoigné Vi Tirman. La quarantenaire, née au Viêtnam dans une famille bouddhiste, accorde une place toute particulière au service de l’autre. «Au travers de petits gestes et de paroles. C’est d’un grand Dieu que je veux témoigner.»
Vincent Schneider accorde quant à lui, une place primordiale à la dimension communautaire de la foi. «Être au service du Christ, voilà qui me plaît, mais je m’en sens bien incapable. Ce ne peut être qu’une prière», reconnaît le cinquantenaire.
«Mes amis me demandent souvent pourquoi je m’engage dans une Église qui se vide», témoigne enfin Christine Hahn. Ce à quoi la quarantenaire répond: «je m’engage parce que j’ai la joie de vivre une Bonne Nouvelle; la joie de tisser des liens; la joie de relever des défis pour partager cette Bonne Nouvelle.»