Photo: Le Panthéon à Rome RNS/Reuters/Stefano Rellandini

(RNS/Protestinter)

Rome – L’Italie est peut-être le foyer spirituel de 1,2 milliard de catholiques à travers le monde, toutefois un récent sondage montre que seulement 50% des Italiens se considèrent eux-mêmes de cette religion. Le sondage, publié le 29 mars dernier dans le quotidien libéral «L’Unita», remet en question l’image selon laquelle l’Italie est un pays catholique, malgré la popularité du pape François et le rôle historique du Vatican au centre de Rome.

En plus des 50% qui se considèrent comme catholiques, l’étude réalisée par l’institut italien SWG a également révélé que 13% des personnes interrogées se définissaient comme chrétiennes. Sur les 1500 participants, 4% ont répondu être orthodoxe ou protestant, 2% bouddhiste, 1% juif et 1% musulman. Chose surprenante, 20% se considèrent comme athées alors que 8% ont affirmé n’être affilié à aucune religion.

Enzo Risso, directeur de recherche au SWG, a déclaré que l’Italie avait connu un affaiblissement de la foi religieuse durant les 20 dernières années et une tendance croissante de la recherche personnelle spirituelle. Parallèlement, 64% des personnes interrogées ont signalé qu’elles n’avaient pas le sentiment de faire partie d’une communauté religieuse. Parmi elles, certaines ont ajouté croire au destin, aux horoscopes, à la réincarnation, aux tarots et aux remèdes miracles.

Monseigneur Bruno Forte, archevêque de Chieti-Vasto au bord de la mer Adriatique et conseiller du pape, a déclaré que les données étaient «préoccupantes, mais pas surprenantes». «Cela ne veut pas dire que ceux qui ne croient pas en Dieu, ne croient en rien; au contraire, ils risquent de croire en tout, comme un «substitut» de la foi», a ajouté le théologien. En juillet 2014, le pape François a nommé Bruno Forte consultant auprès de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, un groupe du Vatican. Au mois d’octobre, il a joué un rôle clé lors du synode sur la famille.