La jeune Eglise réformée fribourgeoise se réjouit d’accueillir les protestants de toute la Suisse
Photo: Le siège de l’Eglise réformée fribourgeoise, à Morat. Les délégués prendront un des repas dans ce jardin.
Par Joël Burri
Durant trois jours, du dimanche 14 juin au mardi 16 juin, Morat sera la capitale du protestantisme suisse. La centaine de délégués des différentes Eglises réformées cantonales, de l’Eglise méthodiste suisse et de l’Eglise libre de Genève se réuniront pour l’Assemblée des délégués de la Féderation des Eglises protestantes de Suisse (FEPS). Au programme des débats, le projet de nouvelle Constitution de la FEPS, les festivités du jubilé de la Réforme en 2017 ou la mise en commun de moyen de communication de ses différentes Eglises.
«Pour le protestantisme, c’est l’occasion d’être un peu visible dans les médias», espère Pierre-Philippe Blaser, président du Conseil synodal (exécutif) de l’Eglise évangélique réformée du Canton de Fribourg (EERF). «Et cette structure parlementaire et ses débats –parfois un peu longs– font vraiment partie de l’ADN du protestantisme.»
«Pour l’Eglise réformée fribourgeoise, accueillir cette assemblée des délégués est un évènement important», souligne Peter Andreas Schneider, chancelier de cette Eglise. En termes financiers, cet accueil coûtera plusieurs dizaines de milliers de francs aux réformés fribourgeois, mais surtout en terme d’image. Très fière de cet accueil qui se prépare depuis plus de 18 mois, l’EERF a convié la presse, mercredi 10 juin, pour présenter cet évènement à venir, même si, bien que les débats soient publics, une telle rencontre laisse peu de place au grand public. «Le dimanche à 18h30, il y aura un culte à l’Eglise française de Morat. Les croyants de la région sont, bien entendu invités à y prendre part», souligne Simone Zimmer du comité d’organisation.
«L’EERF est une Eglise jeune, en terme de date de fondation, mais aussi en terme de démographie de ses membres, souligne Pierre-Philippe Blaser. Mais l’EERF est aujourd’hui une Eglise de taille moyenne qui a pris de la bouteille.» Alors qu’elle comptait 30’000 membres il y a dix ans, elle est aujourd’hui à un peu plus de 40’000 membres, soit environ un septième des Fribourgeois. Les prochains défis de taille que l’EERF s’apprête à relever sont, par exemple l’accueil des cultes télévisés de la RTS en 2016 –ils auront lieu à Bulle– ou les manifestations liées aux 500 de la Réforme en 2017.
Outre les débats, l’EERF compte faire découvrir la région et le canton à l’ensemble des délégués. Apéritifs, dégustations de spécialités et sortie en bateau sont aussi au programme de ces trois jours.