Faut-il réduire les cultes dominicaux?
Par Laurence Villoz
«Notre Eglise n’est plus au milieu du village, mais au milieu d’un virage», a lâché Xavier Paillard, le président de Conseil synodal (exécutif) de l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV), lors du premier synode de la nouvelle législature, qui s’est déroulé les 7 et 8 novembre au palais de Rumine, à Lausanne. L’exécutif a présenté aux délégués un projet de programme pour la période de 2015 à 2019, afin qu’ils en débattent tous ensemble. Une première dans l’EERV.
Centré sur l’identité ecclésiale, ce projet s’articule autour de quatre axes principaux: la liturgie, la communauté, la Parole et la diaconie. Parmi les propositions du Conseil synodal, celle de diminuer le nombre de cultes dominicaux a fait réagir l’assemblée. «Ne faudrait-il pas définir le rôle des cultes dominicaux avant de vouloir en supprimer», a interrogé l’ancienne conseillère nationale, Suzette Sandoz. «Il faut mesurer les risques, car en supprimant des cultes, nous allons perdre des paroissiens», a ajouté le pasteur Laurent Lasserre.
D’autres thématiques telles que la diversification des formes de recueillement, la catéchèse ainsi que l’engagement dans la vie publique ont également été examinées. «Changer, c’est prendre un risque, mais c’est aussi choisir plutôt que subir. Nous allons définir ensemble les lignes directrices de la nouvelle législature», a souligné Xavier Paillard.
En outre, le synode (organe délibérant) a accepté le budget 2015 qui présente un excédent de charges de 375’800 francs sur un total de 43,1 millions. Un budget dans la continuité, selon Jean-Michel Sordet, le conseiller synodal en charge des finances.
L'édition du 11 novembre 2014 du quotidien vaudois 24heures.
Cet article a été cité dans l'édition du 12 novembre du quotidien romand Le Matin.