Le canton du Valais double ses lieux de culte en été

Le canton du Valais double ses lieux de culte en été

Pendant la haute saison, quinze stations valaisannes supplémentaires bénéficient d’un culte le dimanche afin d’accueillir les touristes. Des pasteurs retraités ou des autres cantons animent ces rencontres multilingues.

Photo: La chapelle Saint-Nicolas de Flüe à La Fouly, en Bas-Valais © EREV

«Le Valais est un canton qui bouge. Il y a beaucoup de gens de passage», lâche Beat Abbeglen, le président du Conseil synodal de l’Eglise réformée évangélique du Valais (EREV). Alors que les touristes affluent en station, l’EREV propose des cultes supplémentaires dans des chapelles qui ne sont d’habitude plus utilisées pour ces rencontres dominicales.

A Chandolin, à La Fouly, à Fiesch ou encore à Saas Grund, des cultes ont lieu les dimanches matin en juillet et en août. Ce sont quelque quinze chapelles dans le Haut et le Bas-Valais qui retrouvent un public dominical pendant les hautes saisons, en été comme en hiver. «Nous faisons appel à des pasteurs retraités ou venant des autres cantons, parfois aussi de France et d’Allemagne ainsi qu’à des prédicateurs laïcs. Nous avons créé une liste regroupant des personnes qui sont disponibles d’une année à l’autre, mais nous sommes toujours à la recherche de jeunes retraités», précise le pasteur Beat Abbeglen, président de la commission de la pastorale du tourisme pour le Haut-Valais. En dehors des mois d’affluence touristique, l’EREV qui est composée de dix paroisses, offre une dizaine de lieux de cultes, chaque dimanche.

Des cultes plurilingues

Les cultes en station sont majoritairement en allemand et en français. «Mais ces rencontres se font de façon spontanée. En général, le pasteur demande d’où viennent les participants. S’il parle leur langue, le ministre peut faire un culte bilingue. Nous invitons aussi les touristes à prendre la parole, en lisant par exemple un texte dans leur propre langue», ajoute le président du Conseil synodal. «Nous rencontrons beaucoup de touristes des Pays-Bas, mais peu de ministres parlent le hollandais», constate Doris Zermatten, la vice-présidente du Conseil synodal. «D’ailleurs, certains groupes de touristes hollandais organisent des cultes entre eux», indique le président de la commission de la pastorale du tourisme pour le Haut-Valais.

Dans les chapelles, le public est variable. «Parfois, nous accueillons une vingtaine de personnes et le dimanche suivant il n’y a que deux familles. Mais, quand il y a peu de monde, le pasteur fait plutôt une lecture biblique», explique Doris Zermatten.

Des mariages en station

En plus des cérémonies dominicales, l’EREV est sollicitée par les visiteurs pour d’autres services comme des mariages ou des baptêmes. «La chapelle de Verbier est particulièrement demandée pour célébrer ces événements», explique Doris Zermatten. «Certaines familles nous contactent également pour un accompagnement spirituel dans certaines situations douloureuses», ajoute Beat Abbeglen. «Nous organisons aussi des méditations en nature ou la visite d’une station sous l’angle du protestantisme. Ce ne sont pas les idées qui manquent, mais les ressources».

La Pastorale du tourisme en Valais est composée de trois commissions, une pour le Haut-Valais qui comprend un poste d’aumônier à 20%, une pour le Bas-Valais à l’exception de Verbier et Champex-Lac qui ont leur propre commission pour organiser les cultes pendant les hautes saisons. Les ministres de l’EREV consacrent 1/7 de leur temps de travail à des activités cantonales, les cultes supplémentaires dans les stations en font partie.

Cet article a été publié dans :

L'édition du 26 juillet 2014 du quotidien genevois Le Courrier.

L'édition du 2 août 2014 du quotidien fribourgeois La Liberté.