Photo: Christoph Weber lors de sa journée «changement de perspective». (Eglise réformée argovienne, Sarah Gysi)

Par ref.ch

Une fois par an, Christoph Weber, pasteur et président du Conseil synodal argovien, change volontairement de perspectives, afin d’avoir un autre point de vue sur le monde que celui qu’il a depuis son bureau et depuis les salles de réunion. Cette année, il est allé toute une journée faire la tournée de collecte des déchets verts. «Depuis le marchepied du camion, on se demande qui peut bien jeter dans le container vert des pains entiers, des légumes encore recouverts d’un emballage intact, des cannettes de bière, des bouteilles d’alcool ou des pots de fleurs en plastique», écrit-il sur son blog.

Ses partenaires derrière le camion se montrent sociologues, psychologues et, parfois même, philosophes. Dans tous les cas, ils étudient leurs semblables avec attention et une certaine distance: «Comment les gens préparent un espace avec un nettoyeur haute pression, comment ils entretiennent leur pelouse avec des appareils du dernier cri, comment ils bichonnent leur voiture ou tout simplement pendant qu’ils attendent le bus.»

La journée sur le camion de collecte des déchets a laissé place, chez Christoph Weber, à un grand respect envers les éboueurs. «Pour moi, il est clair, qu’il y a de petites coïncidences dans une vie qui font d’une personne qu’elle devient pasteur ou éboueur.» Christoph Weber n’a toutefois pas signé le contrat qu’il s’est vu proposer à la fin de la journée. «Je suis bien trop heureux comme président d’Eglise.»

(job)