L’Eglise vaudoise passe par la pub pour faire connaître son offre

L’Eglise vaudoise passe par la pub pour faire connaître son offre

[pas de chapeau]
0pt 56.0pt 84.0pt 112.0pt 140.0pt 168.0pt 196.0pt 224.0pt 252.0pt 280.0pt 308.0pt 336.0pt; mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none;">Un mariage religieux ça ne se passe pas forcément dans un temple. Face à un savoir en chute libre dans la population en matière ecclésiale, l’Eglise réformée a lancé une campagne visant à mieux faire connaître ses prestations.


Depuis le début du mois dans plusieurs cinémas vaudois, une jeune femme interpelle les spectateurs: «T’as vu ma bague? Mon mec m’a demandé en mariage. Il aimerait se marier à l’église.» Son dilemme: elle préférerait une fête entre amis à une cérémonie avec la robe, le pasteur et une lourde organisation.

Pourtant elle ne peut retenir un «wouaw» quand son interlocuteur lui présente une image de cérémonie en lui demandant «Et si votre mariage ressemblait à ça?»

Sur le site web de cette campagne: des photos de mariage de couples vaudois qui ont choisi un mariage en musique, en extérieur ou en y incluant une virée en hélicoptère.

Quatre moments forts

«Ce film est le premier d’une série de quatre», explique Paolo Mariani responsable de l'office d’information et communication de l’Eglise évangélique réformée vaudoise (EERV). «Nous allons traiter des quatre moments qui tracent la vie d’un chrétien classique». Ainsi après le mariage, le baptême ou la bénédiction d’un enfant, le culte des Rameaux (confirmation) et le service funèbre seront traités.

«Dans ce premier film, nous voulions rappeler que les gens qui souhaitent se marier sous une forme différente peuvent le faire. Ce qui est fondamental c’est la volonté du couple d’invoquer la bénédiction de Dieu sur leur union.» Ainsi pour l’EERV un couple qui demande une bénédiction dans un lieu insolite, est plus proche du sens du mariage qu’un couple dont la seule motivation est de faire une cérémonie avec des amis dans un lieu d’exception tel qu’un temple plusieurs fois centenaire.

Savoir religieux en forte baisse

La nécessité de recourir à la publicité pour dire cela s’est imposée. «On vit dans une société ou la religion est de moins en moins connue, explique Paolo Mariani. L’instruction religieuse n’existe quasiment plus et les gens ne savent même plus ce que leur église peut leur offrir.»

Un avis que partage le sociologue des religions Jörg Stolz, chercheur à l’observatoire des religions en Suisse et doyen de la Faculté de théologie et de sciences des religions. «Je pense que le constat que font les églises est correct: aujourd’hui le savoir sur la religion est très très bas. Plusieurs ont donc commencé à communiquer par des moyens tels que la publicité pour faire connaître leur offre.»

Il voit les racines de cette méconnaissance dans la sécularisation de la société. «Avant les années 1960, la religion jouait un rôle collectif important, mais la société s’est fortement individualisée. Et la religion, elle-même, est devenue quelque chose de personnel»

La perte de ce rôle fédérateur des églises a eu pour conséquence un fort appauvrissement du savoir religieux. «Avant 1960, les parents même s’ils n’étaient pas croyants conféraient l’autorité de formation religieuse à l’école et à l’église.»

Vidéo

Laissez-vous surprendre... from EERV on Vimeo.

Cet article a été publié
Sur le site web du quotidien 24 heures et dans l'édition du samedi 28 décembre de «24 heures».
Dans les éditions du mardi 7 janvier 2014 des quotidiens La Liberté et Le Courrier.Ils en ont aussi parlé
L'émission Forum de RTS La Première a invité Line Dépraz, membre du Conseil synodal de l'EERV pour en débatre.