Le pasteur zimbabwéen qui a aidé à évincer Mugabe retourne en prison
Evan Mawarire a été emprisonné à la suite d’une manifestation pacifique contre le gouvernement du Zimbabwe. En 2017, ce pasteur militant avait participé à la destitution du dictateur Robert Mugabe.
Par Frank Chikowore, Harare, Zimbabwe, RNS/Protestinter
Actif au sein du mouvement qui avait permis d’évincer le dictateur de longue date Robert Mugabe fin de 2017, le pasteur Evan Mawarire risque maintenant 20 ans de prison pour s’être opposé au nouveau régime qu’il a aidé à instaurer. Evan Mawarire de l’Église «His Generation Church» est accusé d’incitation à la violence et de subversion du gouvernement du président Emmerson Mnangagwa, à la tête du Zimbabwe depuis novembre 2017. Le pasteur fait face aux mêmes accusations que lorsqu’il militait contre Robert Mugabe.
La rencontre est le premier pas vers l’unité chrétienne
A l’occasion de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, du 18 au 25 janvier, le pasteur togolais Espoir Adadzi qui a rejoint l’Eglise protestante de Genève en décembre 2017, nous parle des liens à tisser avec les communautés chrétiennes issues de l’immigration. Interview.
Propos recueillis par Marie Destraz
En quoi consiste votre ministère au sein de l’Église protestante de Genève?
J’apporte le témoignage de foi d’un pasteur du Sud, dans une vision de partage des expériences entre les Eglises du Nord et du Sud. Mon mandat consiste à mener, à partir d’un regard externe, des réflexions théologiques et ecclésiologiques sur la vie de l’Eglise et à tisser des liens entre les communautés chrétiennes issues de l’immigration et les Eglises historiques, dans la région du Salève, où j’exerce mon ministère depuis septembre dernier. En tant qu’envoyé de la Cevaa, une communauté d’Eglises protestantes en mission, je travaille au sein de l’Eglise protestante de Genève (EPG) à 80% et à la Conférence des Eglises de Suisse romande (CER) à 20% pour un mandat de deux ans, renouvelables, sous la direction du département missionnaire des Eglises réformées romandes DM-échange et mission.
En Somalie, les travailleurs chrétiens adorent le Christ en secret
Face aux persécutions perpétrées par le groupe islamiste somalien Al-Chabab, affilié à Al-Quaida, les chrétiens vivent leur foi dans le plus grand anonymat.
Par Tonny Onyulo (RNS/Protestinter)
Dans l’unique pièce d’une petite maison située dans la région de Banaadir en Somalie, plusieurs dizaines de chrétiens se sont rassemblés. Ils assistent au culte en secret, craignant de subir les persécutions dont ils sont les victimes dans ce pays où il n'existe aucune église officielle. Ils chantent, dansent et témoignent, mais sans l’exubérance que connaissent les services chrétiens qui se déroulent dans d'autres pays d’Afrique. «Je te remercie, Jésus, de m'avoir donné cette occasion de t'adorer, lance un homme coiffé d'une casquette rouge, debout au milieu des fidèles. Protégez ma famille et tous les chrétiens du monde entier. Nous savons et croyons que, Jésus, tu es le lion de Juda qui peut vaincre nos ennemis.» Sa Bible dans les bras, une femme en robe bleue prie: «Je rends grâce à Jésus-Christ de m'avoir sauvée des attaques et de ne pas avoir été frappée dans les explosions.»
Les homosexuels fuient la Tanzanie face aux répressions policières
Le gouvernement tanzanien fait la chasse aux homosexuels, qui préfèrent fuir le pays plutôt que de finir en prison.
Par Doreen Ajiambo, Tanzanie, RNS/Protestinter
La chaleur est étouffante à Isebania, ville du nord de la Tanzanie. Assis à l’ombre, Joseph Omar est fatigué. Entre deux gorgées d’eau, le jeune homme de 28 ans raconte qu’il s’apprête à traverser la frontière pour trouver refuge au Kenya, pays voisin, car le gouvernement tanzanien a commencé à arrêter des homosexuels présumés. «Je crains pour ma vie. Ils ne veulent pas que nous restions ici, explique Joseph Omar. La communauté gay a très peur, parce que la police s'introduit par effraction dans les maisons de personnes soupçonnées d'être homosexuelles et les arrête. Je ne veux pas être le prochain. Je vais me cacher.»
Le clergé africain pousse les pharmas à développer des médicaments pour les enfants atteints du VIH
Au Kenya, les dirigeants chrétiens et musulmans et des représentants gouvernementaux appellent les entreprises pharmaceutiques mondiales à fabriquer plus de médicaments adaptés aux enfants atteints du VIH et de la tuberculose.
Par Frederick Nzwili, Nairobi, Kenya, RNS/Protestinter
Alors qu'ils s'engagent à ouvrir des églises et des mosquées aux enfants atteints du VIH et de la tuberculose, les dirigeants chrétiens et musulmans du Kenya ont exhorté, mardi 20 novembre, les entreprises pharmaceutiques mondiales à fabriquer davantage de médicaments qui soient adaptés aux enfants. L'appel a été lancé à l'occasion de la Journée mondiale de l'enfance, instituée par les Nations Unies en 1954 pour sensibiliser la communauté internationale aux problèmes de l'enfance dans le monde entier et améliorer leur bien-être.