L’Église évangélique réformée de Suisse se dessine un président normal

L’Église évangélique réformée de Suisse se dessine un président normal

Le Synode de la future Église évangélique réformée de Suisse aura une large liberté dans le choix de son exécutif. En première lecture, les délégués des Églises membres ont biffé de nombreuses restrictions sur le choix des membres du conseil et du président.

L’idée d’une présidence forte avait fait grincer des dents lors de la mise en consultation d’un avant-projet de nouvelle Constitution de la Fédération des Églises protestantes de Suisse (FEPS). Il avait d’ailleurs déjà été surnommé «évêque des protestants», mais lundi 23 avril, réunis en assemblée à Berne, les délégués des différentes Églises membres ont porté les derniers coups de crayon pour biffer les prérogatives du président de la future Église évangélique réformée de Suisse (EERS) lors de la reprise de la première lecture du projet de constitution.

Le président de l’EERS sera élu pour un mandat de quatre ans, comme les autres membres du conseil. Par ailleurs, l’obligation qui lui était faite de prendre ce mandat à plein temps a également été retoquée. En fait, c’est vers davantage de liberté d’organisation que les délégués ont penché. «Il y a déjà assez de garde-fous dans ce texte. Il ne faudrait pas qu’une limite inscrite dans la constitution nous empêche d’élire un candidat qui fait l’unanimité», a, par exemple, plaidé Pierre-Philippe Blaser de l’Église réformée fribourgeoise.

Les délégués ont, par ailleurs, renoncé à définir un nombre de membres minimum pour qu’une Église puisse demander son admission au sein de l’EERS.

Les discussions se poursuivent ce mardi 24 avril jusqu’à midi. L’objectif est de terminer la première lecture. La seconde lecture pourrait ainsi avoir lieu en juin et l’adoption finale en décembre. Plusieurs voix se sont déjà fait entendre pour alléger la constitution en deuxième lecture: certains points ne devraient figurer que dans les règlements et non dans le texte fondamental.