L’Église est un paradis pour les bénévoles, les réformés neuchâtelois veulent le démontrer

L’Église est un paradis pour les bénévoles, les réformés neuchâtelois veulent le démontrer

Se retrouver conseiller de paroisse sans savoir vraiment ce que c’est et ne pas songer à renoncer à ce poste avant dix ans de loyaux services: ce type d’engagement appartient désormais au passé. Aujourd’hui, les Églises développent des rapports plus clairs avec ceux qui sont prêts à donner de leur temps.

Photo: CC(by-nc) Bournemouth Borough Council

Que vous soyez créatifs ou que vous aimiez prendre des responsabilités; que vous soyez indépendants ou que vous aimiez travailler en groupe; que vous soyez prêts à vous engager de façon régulière ou occasionnelle… dans tous les cas, l’Église peut vous proposer un bénévolat qui vous conviendra! À l’occasion du dernier speed-meeting organisé au début du mois par l’Association neuchâteloise de services bénévoles, l’Église réformée évangélique du canton de Neuchâtel (EREN) a mis en ligne un «outil d’autoprofilage» permettant aux utilisateurs de trouver des engagements qui leur correspondent en répondant à trois questions à choix multiples. Et à différentes reprises durant l’année 2018, l’EREN va mettre en avant ses bénévoles et ses opportunités de bénévolat.

«Une Église offre une quantité d’engagements variés qui permettent à tous de donner un peu de son temps!», s’enthousiasme Jacqueline Lavoyer-Bünzli, animatrice cantonale du bénévolat pour l’EREN. Témoin privilégié de l’évolution du bénévolat, elle constate: «Les gens s’identifient de moins en moins à des institutions, et de plus en plus à des causes.» Ainsi, un fidèle ne va plus tout naturellement donner de son temps pour l’Église qu’il fréquente et à contrario une personne qui souhaite s’engager sur la question de l’asile pourra se mettre à disposition sur ce thème auprès de l’EREN sans être un pilier de temple. «Si l’on n’arrive plus au bénévolat par attachement à une institution, un personne qui aura vécu une expérience de bénévolat fructueuse pourra manifester le désir de changer de fonction tout en restant dans une même organisation», analyse Jacqueline Lavoyer-Bünzli.

Cette palette d’activités différentes est un vrai avantage pour les Églises par rapport, par exemple à d’autres organisations qui travaillent avec des bénévoles sans pouvoir offrir des tâches vraiment variées. Les changements dans les habitudes des bénévoles touchent en effet l’entier de la société.

Les relations avec les bénévoles doivent être soignées. «Nous disons aux paroisses qu’il est important de se mettre d’accord pour une durée. Par exemple, nous proposons aux “visiteurs” —les personnes qui vont rencontrer les personnes âgées ou seules — de faire le point au bout de six mois. Cela ne veut pas dire qu’ils ne peuvent pas continuer, mais ils ne doivent pas se sentir enfermés dans un engagement bénévole», explique Jacqueline Lavoyer-Bünzli. Par ailleurs, les expériences et compétences acquises sont valorisées. «Nous encourageons la rédaction de certificat d’engagement bénévole. Cela peut-être un plus dans le dossier d’une personne qui recherche du travail», explique l’animatrice cantonale.