La transition au cœur de la campagne œcuménique

La transition au cœur de la campagne œcuménique

Transformer notre rapport à nous-mêmes et à la nature, tel est l’un des objectifs de la transition
Du 14 février au 1er avril, la Campagne œcuménique de carême appelle à l’engagement citoyen pour lutter contre la crise écologique, économique et sociale.

Photo: © Campagne œcuménique 2018

«Les grands principes de la transition découlent d’initiatives locales. Elles partent d’impulsions personnelles et participatives et se réalisent à travers des écogestes au niveau communautaire», explique Michel Egger, responsable du laboratoire sur la «transition intérieure» à Pain pour le prochain (PPP). Pour leur campagne œcuménique 2018, les trois œuvres d’entraide Action de Carême, Être partenaire et PPP s’attaquent à la question de la transition. Du 14 février au 1er avril, des conférences, des témoignages, des ateliers et des projections sensibiliseront le public à cette thématique.

«Nous ne sommes pas dans la dénonciation. Nous ne luttons pas contre, mais pour quelque chose», souligne le spécialiste qui ajoute que la transition n’est pas une nouvelle idéologie, mais une écologie du désir où chacun fait sa part. «Nous sommes poussés par un imaginaire et un récit qui porte l’idée que demain peut être autrement. Mais le monde de demain ne peut que se rêver ensemble». De nombreuses initiatives fleurissent dans les quatre coins de la Suisse. «Et ce sont justement ces impulsions qui permettent à des villes de devenir en transition, comme c’est le cas de Meyrin, Winterthur, Glaris où encore Lausanne avec son jardin sur le concept de la permaculture dans le quartier de Rovéréaz».

Ces petits gestes

Parmi les petits gestes, des écogestes, qui permettent de participer au mouvement de transition, la campagne œcuménique propose de multiples conseils. Par exemple, privilégier la consommation locale, soutenir les commerces de quartier, cultiver et mettre en conserve ses propres légumes, réaliser ses produits de nettoyages, privilégier l’achat en vrac ou encore choisir des sources d’énergie renouvelable. En bref, il s’agit pour l’être humain de prendre conscience de son comportement dans la société matérialiste et des conséquences que celui-ci engendre sur la planète. Ainsi, peut s’opérer un changement de son propre système de valeur. «La grande idée de la transition est la résilience. Nous ne disons pas aux gens ce qu’ils doivent faire, mais nous leur donnons des outils».