Les Églises au service des plus âgés

Les Églises au service des plus âgés

Un groupe de travail inter-Églises se penche actuellement sur les possibilités d’interaction avec l’État neuchâtelois dans le domaine de la vieillesse.

Photo: CC(by-nc-nd) Andi Lichterfelde

, «Réformés»

Pour pallier le vieillissement de la population, la Planification médico-sociale (PMS) du canton de Neuchâtel envisage de nombreuses mesures. Il est notamment prévu d’augmenter le nombre d’appartements avec encadrements, de renforcer le maintien à domicile et de créer des structures d’accueil intermédiaire en foyer de jour. Des changements qui vont nécessiter une implication plus grande de la part des proches aidants et des diverses institutions qui mobilisent des bénévoles.

Élargir la présence

Avec leurs aumôneries, leurs groupes de visiteuses et de visiteurs et leurs présences dans les homes, les Églises bénéficient d’une grande expérience dans l’accompagnement des personnes âgées. Elles souhaitent donc élargir leurs prestations aux changements prévus par la PMS du canton de Neuchâtel. Afin d’être considérées comme des partenaires de dialogue crédibles, elles ont mis sur pied un groupe de travail inter-Église chargé de réfléchir aux différentes implications à développer. Le groupe se compose, pour l’Église réformée évangélique (EREN), de Jacqueline Lavoyer-Bünzli, animatrice cantonale, et de Jean-Marc Leresche, aumônier EMS. Le curé Nassouh Toutoungi représente l’Église catholique-chrétienne. Sœur My-Lan Nguyen, responsable de la Pastorale de la santé, et Laura Zwygart, aumônière en EMS, sont déléguées par l’Église catholique romaine.

Le rôle des Églises

Le groupe a rapidement adopté une visée fondamentale de travail, à savoir que les Églises offrent un accompagnement adapté aux personnes âgées et à leurs proches, avec une attention particulière à la dimension spirituelle et religieuse.

Avec leur mission communautaire et leurs compétences en accompagnement, les Églises maintiennent, créent ou recréent du lien social et contribuent à la reconnaissance de la dignité des personnes âgées. Cette dimension n’apparaissant pas explicitement dans les champs d’activité définis par la Planification médico-sociale du canton de Neuchâtel, les Églises devront faire valoir leur rôle-clé vis-à-vis de l’État.

Pistes concrètes

Le groupe inter-Église est actuellement en train d’étudier le fonctionnement des aumôneries existantes, qui pourrait être adapté à un environnement médico-social en pleine évolution. Il élabore également un modèle de prestations allant de la présence auprès de personnes âgées et de leurs proches à des offres plus cultuelles ou sacramentelles. La réflexion sur une présence des Églises dans les habitats protégés et les structures d’accueil de jour fait également partie de leur mandat, tout comme celle de l’appui aux proches aidants. Le groupe de travail est chargé d’élaborer un plan d’action concret, avec estimation globale des possibles impacts financiers et des propositions de projets.

Dimension spirituelle

Dans le contexte actuel de sécularisation de la société, il est difficile de définir le sens même de la spiritualité. Elle ne se limite pas à une simple appartenance confessionnelle. De manière large, la spiritualité englobe des éléments aussi divers que la notion de vulnérabilité ou encore le but ultime de son existence. Il arrive souvent que des personnes âgées se demandent à quoi elles peuvent encore servir. L’approche spécifique des Églises qui les considère dans leur dignité et dans leur intégralité peut leur permettre de retrouver un sens à leur existence, à accepter leur état et à retrouver une véritable qualité de vie.