L’Hôpital Riviera-Chablais se dote d’une aumônerie intercantonale

L’Hôpital Riviera-Chablais se dote d’une aumônerie intercantonale

Les Eglises protestantes et catholiques des cantons de Vaud et du Valais ont signé une convention de collaboration avec la direction de l’Hôpital Riviera-Chablais
Un nouveau service d’aumônerie intercantonale et œcuménique sera intégré au département des soins.

Photo: CC (by-nc-nd) Michael R

«La construction du futur Hôpital Riviera-Chablais à Rennaz a déclenché la création d’une aumônerie intercantonale», explique Pascale Gilgien, vice-présidente du Conseil synodal (exécutif) de l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV). Fin novembre, l’EERV, l’Eglise catholique dans le canton de Vaud, le diocèse de Sion, l’Eglise réformée évangélique du canton du Valais (EREV) et l’Hôpital Riviera-Chablais (HRC) ont signé une convention de collaboration définissant les missions et l’organisation d’une aumônerie œcuménique et intercantonale. Elle entrera en vigueur dès le 1er janvier 2018.

Actuellement, les six sites qui constituent l’HRC bénéficient déjà des services d’aumôniers protestants et catholiques, mais aucune convention ne définissait une quelconque collaboration intercantonale. Le futur hôpital situé à Rennaz, qui rassemblera toutes les activités de soins aigus de l’HRC, devrait ouvrir ses portes en été 2019. «Le fait d’être regroupé sur un lieu va permettre d’avoir un service d’aumônerie plus identifiable rattaché à la direction des soins favorisant un travail interdisciplinaire», ajoute la vice-présidente du Conseil synodal.

Une reconnaissance institutionnelle

«Cette convention témoigne d’une reconnaissance institutionnelle. C’est une nouvelle étape importante dans la collaboration entre les différentes entités», ajoute Michel Racloz, délégué du vicaire épiscopal et répondant du côté de l’Eglise catholique dans le canton de Vaud qui souligne la volonté commune des cinq répondants de formaliser cette convention. Ainsi, les six aumôniers qui travaillent actuellement pour un 3,1 équivalent plein temps seront intégrés à la structure du nouvel hôpital. Ils seront financés par les Eglises et l’HRC, mais les Eglises seront leur employeur. Un espace de recueillement et un local d’aumônerie sont prévus sur le nouveau site.

Le pool d’aumôniers actuel ne comprend pas d’employé de l’EREV. «Jusqu’à présent, les pasteurs allaient rendre visite à leurs fidèles à l’hôpital», explique Robert Burri, le président du Conseil synodal de l’EREV. Cette Eglise minoritaire en Valais soutient un poste à 10% au sein de l’aumônerie. «Ce pourcentage est symbolique. Nous sommes tous partenaires et lors de la repourvue d’un poste, nous allons privilégier les compétences des personnes plutôt qu’une répartition stricte de pourcentage entre les Eglises».

L’aumônerie est au service de tous les patients, quelle que soit leur spiritualité. De plus, elle travaille également avec un réseau d’accompagnants d’autres religions permettant ainsi à une personne musulmane ou bouddhiste, par exemple, de rencontrer un représentant spirituel de sa propre confession.