Communication mutualisée: les réformés en veulent toujours plus!

Communication mutualisée: les réformés en veulent toujours plus!

Les délégués de la Fédération des Eglises protestantes ont refusé d’adopter un rapport final sur la communication de l’Eglise en Suisse. Ils en veulent plus.

Photo: CC(by-nc)uncoolbob

Renforcer l’identité protestante grâce à la mutualisation des moyens de communication des Eglises membres de la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS). Depuis 2012, ce sujet revient régulièrement à l’ordre du jour des assemblées des délégués de la faîtière. Mardi, le Conseil de la FEPS espérait enfin arriver à un rapport final. Mais restés sur leur faim, les délégués ont refusé le clap final.

Le rapport proposait la création d’un noyau de spécialistes à même de répondre rapidement aux thématiques liées à l’actualité. Il proposait de lancer un projet d’identité visuelle commune, et un travail commun sur la question de l’acquisition de membres. Il invitait à davantage de communication entre les professionnels de médias ou de médias sociaux et encore à la mutualisation des moyens dans la création d’un périodique pour la Suisse alémanique.

«Pour nous, ce rapport n’est pas terminé», a toutefois réagi Barbara Borer, déléguée de l’Église réformée de Neuchâtel. «Quel est le statut des mesures proposées? Facultative, obligatoire pour les Eglises membres? Qui sera responsable de la mise en œuvre et dans quel délai?» La déléguée de l’Église réformée vaudoise Myriam Karlström a renchéri: «pour un dossier qui est ouvert depuis quatre ans, ce rapport contient peu d’éléments qui pourraient rapidement et concrètement être mis en place.» Elle prévient toutefois: «peut-être que certaines mesures ne concernent qu’une partie des Eglises et il serait plus judicieux de les traiter régionalement. Bien sûr, les ressources diminuent dans nos Eglises et la mutualisation est souvent un bon remède. Mais il ne faut pas en faire un dogme.»

Un budget de Jubilé

Mardi, les délégués ont également adopté un budget 2017 déficitaire de près de 200’000 francs et des contributions attendues des Eglises membres à hauteur d’un peu plus de 6 millions de francs. Environ un quart des charges prévues en 2017 sont liées au jubilé des 500 ans de la Réforme. L’Assemblée des délégués a également accepté un financement de 350’000 francs pour les aumôneries pour requérants d’asile dans les centres fédéraux. Un montant en partie prélevé sur le Fonds pour les Eglises suisses à l’étranger, une activité de laquelle la FEPS est en train de se désengager.