L’école vaudoise, un modèle pour le dialogue interreligieux en Israël

L’école vaudoise, un modèle pour le dialogue interreligieux en Israël

Des directeurs d’écoles israéliennes juives et arabes s’intéressent au système scolaire vaudois pour repenser les modèles existants dans leur pays
La pluralité linguistique et la diversité religieuses étaient au cœur de leur préoccupation, lundi 11 juillet lors d’une rencontre au Collège de l’Union à Prilly.

Photo: CC (by-nc-nd) Robert Hruzek

«En Israël, la grande majorité des enfants juifs et arabes grandissent sans jamais se rencontrer», explique Eva Halahmi, codirectrice de «Dialog and identity», un programme de jumelage entre des écoles juives où on parle hébreu et des écoles arabes qui rassemblent des enfants chrétiens et musulmans ayant pour but de permettre aux jeunes de se rencontrer et de découvrir leurs diversités religieuses et culturelles. Treize directeurs d’écoles, sept juifs et six arabes, engagés dans ce programme ont passé une semaine en Suisse du 7 au 13 juillet afin de dialoguer et réfléchir, dans un environnement neutre, à la façon de favoriser les relations entre les enfants.

Rassemblés au Collège de l’Union, à Prilly, lundi 11 juillet, ils ont découvert le système scolaire vaudois. En particulier la politique d’apprentissage des langues dans un pays plurilingue, mais aussi l’enseignement de la discipline «éthique et cultures religieuses». «Découvrir d’autres modèles d’enseignement pour travailler la différence nous permet de réfléchir à comment améliorer ce que nous avons chez nous», souligne Eva Halahmi. Le programme «Dialog and identity» est porté par les enseignants des écoles juives et arabes, ils organisent cinq journées de rencontres annuelles entre les enfants.

Développer une curiosité positive

S’il existe plusieurs programmes de ce genre en Israël, la particularité de «Dialog and identity» consiste à mettre l’accent sur la diversité religieuse plutôt que culturelle. «Nous voulons montrer que la religion, qu’on soit juif, chrétien ou musulman est un lien. Elle nous rapproche plutôt que de nous séparer», explique la codirectrice. «Et cette méthode fonctionne bien, les enfants développent une bonne curiosité et discutent ensemble, par exemple en présentant les différentes fêtes de chaque religion».

Les directeurs d’écoles israéliennes ont été invités par l’association Coexistences, créée en 2007 et dont le siège est à Lausanne, qui favorise les échanges entre Israéliens et Palestiniens, notamment en accueillant des groupes en Suisse pour leur permettre de dialoguer dans un environnement neutre.