La FEPS va développer une approche protestante de la famille, de la sexualité et de la fiscalité

La FEPS va développer une approche protestante de la famille, de la sexualité et de la fiscalité

Réunis en assemblée générale à Warth dans le canton de Thurgovie, lundi 20 juin, les délégués de la Fédération des Eglises protestantes de Suisse ont accepté une motion visant à établir une perspective protestante du mariage, du partenariat, de la famille et de la sexualité.

Photo: CC (by-nc-nd) Michael Verhoef

«Nous sommes confrontés à des discussions sur le mariage, le partenariat et la sexualité au niveau politique et œcuménique et ce n’est qu’en marge que la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS) a traité ces thématiques», a lâché Barbara Damaschke-Bösch, au nom de l’Eglise évangélique réformée du canton de Saint-Gall, dépositaire d’une motion demandant à la FEPS de travailler sur la thématique «famille-mariage-partenariat-sexualité dans une perspective protestante».

Les dernières contributions de la FEPS sur ces sujets remontent pour la plupart à plus de vingt ans: «Procréation assistée et science génétique» publié en 1990, «Sept articles sur la famille», en 1994 et «Mariage et famille pour couples homosexuels», en 1995. Si quelques textes ont été publiés ces dernières années, ils ne concernent que des sujets précis, parfois en lien avec des votations fédérales, mais il n’existe aucun document englobant l’ensemble de ces thématiques.

«Dans le contexte du jubilé de la Réforme, nous ne pouvons pas ignorer ces sujets. Nos ancêtres avaient adopté une doctrine complètement claire, mais au vu des changements sociétaux ce n’est plus notre cas. Ces thématiques doivent être traitées par la FEPS», a ajouté Barbara Damaschke-Bösch.

Dépénaliser les couples mariés

Cette motion a été complétée par une proposition de l’Eglise réformée évangélique du canton de Neuchâtel (EREN). «Si nous voulons disposer d’une base complète, il faut également traiter le problème de la fiscalité des couples mariés. Cette injustice dure depuis 1984. Elle concerne 80'000 couples et rapporte entre 1,2 et 2,3 milliards à la caisse fédérale chaque année», a souligné le pasteur de l’EREN, Pierre de Salis.

Bien que le Conseil de la FEPS ait mis le doigt sur la complexité d’un tel travail, il s’est positionné en faveur de la motion. Les délégués l’ont acceptée, assortie de la proposition de l’EREN, par 64 voix et une abstention. La FEPS devra dans un délai de trois ans présenter aux délégués son rapport sur ces thématiques.

Regain de motivation pour les festivités de la Réforme

Alors que les délégués avaient exprimé leur mécontentement et leur manque d’enthousiasme face aux projets pour le jubilé de la Réforme de 2017, lors de l’assemblée générale de l’automne dernier, ils ont accueilli chaleureusement la présentation sur l’avancée des projets. «Nous constatons que les tâches confiées à la FEPS ont été exécutées et nos critiques de novembre dernier entendues», a souligné Tomas Grossenbacher de la Commission d’examen de la gestion (CEG). Les treize projets proposés prennent forme et s’organisent partout en Suisse et au niveau international avec une communication tournée vers le grand public.