Chiffres réjouissants pour l’Eglise protestante de Genève

Chiffres réjouissants pour l’Eglise protestante de Genève

Le Consistoire de l’Eglise protestante de Genève, réuni en session ordinaire les 16 et 17 juin derniers, s’est réjoui de l’état de ses finances.

«On a eu de la chance parce que cette année, le résultat opérationnel est bien meilleur que le budget», commente Eric Vuillez, responsable des finances de l’Eglise Protestante de Genève (EPG), devant le Consistoire, vendredi soir 17 juin à Malagnou. Beaucoup d’éléments ont contribué à cette bonne nouvelle: les dons, les legs, ainsi que les départs en retraite qui ont également permis la baisse des charges. Le responsable des finances rappelle surtout que «si ce résultat est ainsi, c’est grâce à un effort généralisé, entrepris par tout le monde.»

«On a des comptes plus complets, plus transparents. Et on n’a pas fait de licenciement économique en 4 ans», se réjouit Eric Vuillez, avant d’ajouter qu’«il faudra encore se serrer la ceinture». En guise de reconnaissance, un délégué du Consistoire a tenu de rappeler qu’«en général on ne remercie pas un train qui arrive à l’heure ou des comptes équilibrés, parce que c’est normal. Mais je crois que là on peut remercier ceux qui ont tenu la barre pendant 4 ans». Les comptes ont été approuvés et suivis par des applaudissements de remerciement pour le zèle qu’a su mettre en place Eric Vuillez.

Si l’EPG a eu un bon résultat comptable, c’est également grâce aux donateurs et aux recherches de fonds, même si Eric Vuillez tempère: «ce n’est pas que les dons, c’est tout un tas de choses qui fait qu’on a pu faire un bénéfice de 127'749 francs.»

La loi sur la laïcité

Parmi les canaux de donations, l’impôt ecclésiastique reste un système important du financement de l’EPG. Et c’est pour cette raison qu’un délégué au Consistoire s’est inquiété de la possibilité que ce canal disparaisse avec la nouvelle loi sur la laïcité, loi qui est débattue ces temps au parlement genevois. Emmanuel Fuchs, président de l’EPG se veut rassurant: «Nous nous battons pour maintenir cette prestation de l’Etat, même si nous ne maîtrisons pas le débat, qui se passe au Grand conseil.» «Nous martelons que l’EPG est un prestataire de service dans plusieurs activités sociales, et que ces prestations seraient supprimées, si nous ne recevions plus d’argent par le prélèvement de cet impôt», poursuit-il. Par exemple, les aumôneries d’hôpital et des prisons sont financées par les Eglises, avec leurs propres moyens sans aucune aide supplémentaire étatique. Emmanuel Fuchs ajoute que «ce n’est pas juste que ce soit l’Eglise seule qui porte le souci social».

Festivités de la Réforme: ça démarre en 2016

L’autre grande information du Consistoire est les festivités de la Réforme, qui commenceront en automne prochain. «Notre Eglise s’est investie dans trois projets: un camion, qui part de Genève pour aller en Allemagne, l’assemblée du 21 mai 2017 et le festival des jeunes protestants suisse du 5 novembre au 7 novembre 2017», déclare Emmanuel Fuchs.

Genève a été choisie pour être la première étape du parcours des cités de la réforme. Le début des festivités de la Réforme commencera par le départ de ce camion, en automne 2016. «Nous sommes honorés. Et un magnifique programme a été concocté», poursuit le président de l’EPG. Il y aura une partie protocolaire avec l’intervention du Conseiller fédéral, Alain Berset, puis des événements organisés par différentes organisations et associations. Emmanuel Fuchs n’en dira pas plus, parce que «tout n’est pas encore bouclé» explique-t-il.

Le deuxième événement des festivités est l’assemblée, qui aura lieu le dimanche 21 mai 2017. «Cette assemblée, ça sera la surprise de tous, pour tous, parce que le groupe de pilotage ne sait rien de plus que la thématique de la journée qui sont “nos thèses pour l’évangile”», confie Joëlle Walther, la coprésidente de l’assemblée du Consistoire. Le dernier gros événement est le festival jeunesse où entre 3000 et 5000 jeunes sont attendus dans la cité de Calvin du 3 au 5 novembre 2017. Au programme prières de Taizé, spectacle son et lumière sur le mur des Réformateurs, des ateliers et un concert à l’Arena, sans oublié un culte TV en eurovision et retransmis dans les différents temples genevois.