Les évangéliques s’activent contre la suppression des subventions de leurs camps

Les évangéliques s’activent contre la suppression des subventions de leurs camps

«Les familles favorables au financement public des camps chrétiens», lançait le Réseau évangélique suisse dans un communiqué. L’Office fédéral des assurances sociales rappelle que la suppression des aides financières de ces camps résulte purement et simplement de l’application de la législation.

Photo: CC(by) Fort George G. Meade

En réponse à la décision de l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS) de supprimer les subventions de certains camps, le Réseau évangélique suisse a mandaté GFS-Zürich pour un sondage. Dans son communiqué de presse, le Réseau évangélique suisse mettait en avant les conclusions du sondage qui montreraient que les familles seraient favorables au financement public de camps.

Plus de la moitié des parents (55%) ont déjà envoyé leurs enfants dans des camps pour enfants. Et près de la moitié de ces parents (45%) indiquent que ces camps avaient une référence à la foi chrétienne ou à l’Eglise. Et 28% des personnes interrogées préféreraient un camp chrétien pour leurs enfants.

Cependant, la décision de l’OFAS de supprimer les subventions n’est pas une question de fréquentation ou d’économie. En 2014, l’OFAS a évalué toutes les organisations, qui avaient une référence religieuse. Il n’a pas pris en compte les convictions religieuses de ces organisations, mais les a évaluées selon l’adéquation définie par la Loi sur l’encouragement de l’enfance et de la jeunesse. Ainsi les subventions sont octroyées aux organisations qui respectent les bases, buts et critères légaux. Eveline Zurbriggen, responsable des questions enfance et jeunesse au sein de l’OFAS, insiste sur le fait que le rejet de subvention «découle simplement d’une application plus correcte de la législation.» Du reste, en 2014 et 2015, plusieurs organisations confessionnelles ont reçu des subventions de plus de 600'000 francs. «L’OFAS ne fait preuve d’aucune discrimination ni à l’égard de certains courants religieux ni à l’encontre de l’ensemble des organisations confessionnelles ou politiques en tant que telles», insiste Eveline Zurbriggen.

Après le refus d’aides financières et le sondage de GFS-Zürich, le Réseau évangélique suisse a décidé de travailler sur une charte. «Le but de la Charte est de présenter les objectifs poursuivis par les associations évangéliques travaillant auprès des jeunes et des enfants», explique Michael Mutzner, secrétaire général du Réseau évangélique suisse. Pour le moment, la charte n’est pas accessible ni diffusée. Elle sera présentée publiquement le 19 mai à Berne.