L’Eglise protestante de Genève quitte la rue du Cloître

L’Eglise protestante de Genève quitte la rue du Cloître

Réunis en consistoire les 26 et 27 novembre, les délégués de l’Eglise protestante de Genève ont accepté le déménagement de la direction dans le quartier de la Jonction
La Maison Mallet, dans la vieille ville de Genève, où réside actuellement l’administration de l’EPG sera relouée, engendrant un rendement annuel de 220'000 francs.

Photo: La Cathédrale Saint-Pierre © JCE/celebrer.ch

«Nous ne sommes pas en train de vendre les bijoux de famille. Le déménagement à la Jonction permettra de libérer un équivalent de deux postes au service de la mission. Notre Eglise se tourne vers l’avenir», a expliqué Emmanuel Fuchs, le président de l’Eglise protestante de Genève (EPG). Vendredi 27 novembre, les consistoriaux de l’EPG ont accepté, à une large majorité, que la direction de l’EPG quitte la Maison Mallet dans la vieille ville de Genève pour s’installer dans le quartier de la Jonction. La location des locaux à la rue du Cloître générera un rendement annuel de 220’000 francs par année, à partir de 2017.

«La Jonction se développe vraiment, contrairement au centre-ville, c’est une opportunité unique de créer des synergies entre les services et l’administration et de montrer que l’EPG n’est pas une Eglise figée», a souligné Joëlle Walther, coprésidente de l’Assemblée du Consistoire. Le déménagement est prévu pour l’été 2016. Grâce à un accord avec le Musée international de la Réforme (MIR), l’EPG gardera ponctuellement une présence symbolique à la Maison Mallet.

Faut-il conserver les cultes cantonaux?

Lors de cette rencontre, le consistoire a également débattu de la pertinence des cinq cultes cantonaux qui ont lieu lors du 1er août, du Jeûne genevois, de la Réformation, de l’Escalade et de la Restauration. Ces célébrations ont des origines historiques et si les personnalités politiques y participaient encore largement jusque dans les années 90, ce n’est plus le cas actuellement. «Est-ce que cela vaut la peine de les faire perdurer? Et si c’est le cas, sous quelle forme?», a demandé à l’assemblée, le modérateur Patrick Baud. «Si on les vit comme c’est le cas actuellement, mieux vaut les supprimer. Soit on change, soit on met nos forces ailleurs», a constaté Emmanuel Fuchs.

«Je pense qu’en vue de la loi sur la laïcité, il est important que nous habitions ces jours que l’Etat a décidé de rendre fériés», a relevé Alain de Felice, membre du Conseil du consistoire. «Notre paroisse souhaite le maintien de ces cultes qui touchent des personnes différentes», a ajouté un membre de la paroisse Saint-Pierre/Fusterie.

Par ailleurs, le Consistoire a décerné le Prix Colladon à Sarah Scholl pour son ouvrage «En quête de modernité religieuse. La création de l’Eglise catholique chrétienne de Genève au cœur du Kulturkampf» et à Edouard Dommen pour «A peacable economy». Les deux lauréats recevront 500 francs chacun. De plus, le Consistoire a également élu Christine Cook, qui travaille auprès des jeunes de l’EPG depuis plus de vingt ans, au Conseil du consistoire.