Comment élaborer un menu qui respecte la planète?

Comment élaborer un menu qui respecte la planète?

La campagne œcuménique 2015, qui commence le 18 février, s’intéresse à ce qu’il y a dans nos assiettes. Entre cuisse de poulet et steak de bœuf, l’industrie agroalimentaire a un lien direct avec la production de CO2, qui fait partie des gaz responsables du réchauffement climatique.

Photo: affiche de la campagne 2015

«La campagne 2015 vise à réfléchir à notre consommation, à manger mieux en choisissant des aliments qui ont un impact minime sur le climat», explique Johanna Monney, responsable des relations publiques pour cette campagne menée par Pain pour le prochain, Action de Carême et Etre partenaire, du 18 février au 5 avril. Cette année, les trois associations s’intéressent à la façon dont la viande, les changements climatiques et la faim dans les pays du Sud sont interreliés.

«L’industrie agroalimentaire est responsable de 40% de la production de CO2, principalement à cause de la production de viande. Et si la consommation de viandes a légèrement augmenté en Suisse ces 60 dernières années, celle du poulet a véritablement explosé», ajoute Johanna Monney. Toutefois, en consommer n’est pas forcément incompatible avec le respect de l’environnement. La campagne offre des pistes: par exemple, le poulet bio suisse élevé en liberté contribue peu au réchauffement climatique.

Soupe au potimarron et tarte aux pommes

«Nous voulons permettre au public d’agir concrètement, c’est pourquoi nous proposons un "menu climatique"», relève la responsable des relations publiques. Ce repas doit impérativement être réalisé avec des produits de saison, régionaux et issus de l’agriculture biologique ou du commerce équitable. La campagne propose un exemple de menu réalisé par le chef Carlo Crisci. «Nous voulons montrer qu’il est possible de faire un bon repas responsable». Dans les assiettes: une crème de potimarron aux châtaignes, de la truite saumonée et une tarte aux pommes.

«Nous encourageons les personnes intéressées à inviter des amis chez eux pour partager un "repas climatique". A la place, d’apporter une bouteille de vin ou un bouquet de fleurs, les convives soutiennent financièrement un projet de la campagne œcuménique», explique Johanna Monney. Cinq projets, au Brésil, au Togo ou encore à Haïti, s’engagent à défendre les droits humains et à améliorer le droit à l’alimentation.

Par ailleurs, la campagne 2015 incite à signer la pétition «pour une politique climatique équitable» qui demande que «la Suisse utilise uniquement des ressources renouvelables pour son approvisionnement énergétique d’ici à 2050 et que la Suisse soutienne financièrement les pays en développement dans la protection du climat et la mise en œuvre de mesures d’adaptation». En décembre 2015, la 21e conférence des Nations Unies sur le climat se déroulera à Paris.

Actions de soutien

La campagne propose plusieurs activités qui permettent de récolter des fonds pour soutenir ses projets: