La crèche du temple de Crans-Montana vandalisée

La crèche du temple de Crans-Montana vandalisée

L’installation de l’artiste peintre Jean-Bernard Hofmann a été saccagée durant la nuit du Nouvel An.

La soirée de la Saint-Sylvestre a été arrosée à Crans-Montana, la crèche interactive installée devant le temple protestant en a fait les frais. Créée par l’artiste peintre Jean-Bernard Hofmann, cette crèche était composée de personnages peints en grandeur nature et sur des plaques de bois. Elle était installée devant le temple protestant et a été découverte détruite au matin du 1er janvier 2015.

«L’endroit idéal pour boire le verre de trop»

«Nous avions voulu faire quelque chose qui ressemble vraiment à une crèche, un espace était fermé par des bâches, à l’intérieur il y avait de la paille au sol et les visiteurs pouvaient venir s’asseoir sur des bottes de paille», décrit Philippe Gilgien, président du Conseil de la paroisse de Crans-Montana de l’Eglise réformée évangélique du Canton du Valais (EREV). «C’était l’endroit idéal pour se rendre à la sortie des bars et boire le verre de trop», regrette-t-il.

Des fêtards sont, en effet, soupçonnés d’être à l’origine de ces déprédations, des bouteilles ayant été retrouvées sur place. Et le quartier est, apparemment familier des excès durant la première nuit de l’année: un voisin raconte ne plus parquer son véhicule sur place durant la nuit du réveillon, car lors d’un précédent 1er janvier, il avait retrouvé ses rétroviseurs cassés.

La Sainte-Famille la plus touchée

«Ce sont les personnages, et en particulier, Joseph, Marie et Jésus qui ont subi les plus fortes déprédations», s’étonne Jean Biondina, le pasteur de la paroisse. «Sous l’effet de l’alcool, les pulsions les plus sombres de l’humain se réveillent.» Le président du conseil de paroisse et le pasteur se refusent toutefois à tirer toute conclusion de cet acte, si les personnages religieux ont été les plus touchés alors qu’un père Noël est, quant lui resté intact, c’est peut-être aussi parce que ces figures bibliques étaient installées le plus profondément dans la crèche. Les casseurs pouvaient ainsi agir en toute discrétion.

Une plainte a été déposée, et la police cantonale confirme qu’un rapport a été fait. La manifestation qui aurait dû se prolonger jusqu’au 4 janvier se termine abruptement. «Nous en tirons malgré tout un bilan positif, souligne Philippe Gilgien, le nombre de personnes qui sont venues voir cette œuvre a dépassé nos espérances. Rien que le 1er janvier alors que j’étais sur place avec la police au moins une vingtaine de personnes sont venues sur place, certaines qui avaient vu l’œuvre la semaine précédente voulaient la montrer à des amis.»

Le temple en lui-même n’a, apparemment, pas été endommagé. Les personnages intacts ont été déplacés à l’intérieur de l’édifice.