L’Eglise réformée de Neuchâtel se dote de ligne directrice pour sa prochaine réduction de postes

L’Eglise réformée de Neuchâtel se dote de ligne directrice pour sa prochaine réduction de postes

Réunis en Synode, les délégués de l’Eglise réformée évangélique du Canton de Neuchâtel ont adopté des critères précisant comment seront choisis les lieux d’Eglises qui verront leur dotation pastorale diminuer en 2016.

Pour des questions financières, l’Eglise réformée évangélique du Canton de Neuchâtel (EREN) se prépare à diminuer à nouveau le nombre de ses postes pastoraux à l’horizon 2016. De 2001 à 2013, le nombre d’employés de l’EREN est passé de 79 à 49. En 2016, il pourrait être ramené à 45. Réunis en synode le mercredi 3 décembre à Montmirail, les délégués ont longuement débattu des lignes directrices à appliquer pour procéder à cette réduction. Ce débat a occupé tout l’après-midi, obligeant le Conseil synodal (exécutif) à repousser à une prochaine session la très attendue discussion sur la présidence de services funèbres par des prédicateurs-laïcs.

Peut-on encore diminuer la dotation des services d’aumônerie sans rendre celle-ci insignifiante? Pour le Conseil synodal et le groupe de travail s’étant penché sur la question, la réponse est clairement non. Si le synode s’est finalement rallié à ce constat, le principe de ne pas toucher aux postes d’aumôneries dans le tableau des postes 2016 a donné lieu à d’interminables débats. De même, lorsqu’il a été question de ne pas toucher aux postes pour lesquels l’EREN perçoit un financement, de tels postes étant lié à des conventions avec les partenaires concernés.

Ce sont donc, essentiellement les paroisses qui subiront les prochaines diminutions de postes de ministres. En contrepartie, le Synode a demandé d’étudier la possibilité d’inscrire certains actes au cahier des charges des postes cantonaux. Il semblait par exemple envisageable qu’un aumônier d’EMS ayant été aux côtés d’une personne durant plusieurs années puisse assurer le service funèbre de cette dernière, plutôt que de confier cette tâche aux pasteurs de paroisse.

Le nombre de paroissiens ainsi que le nombre d’actes ecclésiastiques accomplis et le nombre de catéchumènes en fin de parcours, sont les critères choisis pour déterminer les besoins de chaque paroisse dans ce futur tableau des postes.

Lors de cette session, le Synode a également adopté le budget 2015 déficitaire de 400’000 francs. «Un record négatif historique», à en croire Jean-Claude Barbezat rapporteur de la Commission d’examen de la gestion. La diminution des rentrées de la contribution ecclésiastique et l’augmentation des revenus liés à l’immobilier sont à souligner.