Les temples lausannois échappent aux fêtards

Les temples lausannois échappent aux fêtards

Alors que plusieurs églises, du canton de Saint-Gall, subissent les fins de soirées arrosées des noctambules, les temples de la région lausannoise en sont préservés. Les bâtiments sont fermés pour la nuit et certains bénéficient de surveillance vidéo.

Photo: Elle habite un lieu phare le jour, mais de nuit, l’église Saint-François est fermée.

«A ma connaissance, il n’y a pas de temple lausannois qui reste ouvert pendant la nuit», affirme le conseiller municipal Oscar Tosato, directeur de l’enfance, de la jeunesse et de la cohésion sociale pour la Ville de Lausanne. Si certaines églises saint-galloises sont victimes de dépravations nocturnes, cette situation ne semble pas exister pour le chef-lieu du canton de Vaud.

La commune est propriétaire des temples protestants, excepté la Cathédrale qui appartient au canton. «Nous avons la responsabilité de ces bâtiments», ajoute Oscar Tosato. D’ailleurs, quatre édifices sont sous surveillance vidéo: l’église Saint-François, le temple de Chailly, le temple des Croisettes à Epalinges – propriété de la commune de Lausanne – et l’abbaye de Montheron. Les temples Saint-Paul et Saint-Jean de Cour bénéficient de systèmes d’alarme. «Nous avons fait mettre ces dispositifs, car il y a quelques années, des pyromanes avaient mis le feu à des temples provoquant un début d’incendie».

Garder les lieux ouverts

«Il est important que ces lieux restent ouverts pendant la journée afin qu’il y ait des endroits pour se recueillir, reprendre son souffle, sans qu’on nous vende quelque chose», souligne le pasteur Serge Molla, coordinateur pour la région Lausanne-Epalinges. A ce poste depuis une année, il n’a pas été confronté à des actes de vandalisme dans les temples de la région. «Des déprédations peuvent toujours arriver, mais dans ce cas, il veut mieux retirer les objets précieux et laisser les lieux ouverts plutôt que de les fermer», ajoute le pasteur.

«En général, les dégâts annuels sur les temples s’élèvent entre 10'000 et 20'000 francs. Ce sont majoritairement des graffitis sur les façades des bâtiments. Parfois, des vitraux sont également brisés et des bibles détériorées», précise le conseiller municipal. Il y a deux ans, la commune avait proposé un règlement interdisant aux mendiants de s’installer à moins de cinq mètres de l’entrée des Eglises. «Les protestants tout comme les catholiques ont refusé ce projet. Néanmoins, certaines Eglises, en particulier celle de Notre-Dame de Lausanne au Valentin, se plaignent actuellement, de dérangements occasionnés par les personnes qui mendient aux abords de l’édifice».