Comment continuer à prêcher dans une société sécularisée?

Comment continuer à prêcher dans une société sécularisée?

En Suisse, plus de 2000 prédicateurs montent en chaire chaque dimanche. La Fédération des Eglises protestantes de Suisse lance, pour la première année, le Prix de la prédication. Les participants ont jusqu’au 31 mars pour envoyer leur création.

Photo: L'Eglise Saint-Paul, à Lausanne

«Nous souhaitons susciter un débat autour de la prédication tout en valorisant cette tradition chère aux Eglises de la Réforme», explique Simon Butticaz, responsable du projet du Prix suisse de prédication. Toutes personnes, pasteurs ou laïques, ayant prêché dans une église protestante ou libre de Suisse, peut s’inscrire au concours. Les participants doivent envoyer une version écrite d’une de leur prédication avec un descriptif du contexte. Elle doit avoir été prononcée publiquement et «s’inscrire dans la réalité d’un lieu d’église».

Une soixantaine de personnes ont déjà envoyé leur texte. «Nous en espérons une centaine d’ici le 31 mars», indique Simon Butticaz. Les quatre régions linguistiques de Suisse participent au concours. «Pour l’instant, nous n’avons pas encore reçu de prédication en italien et en romanche». Le jury, constitué de pasteurs, théologiens et journalistes, est divisé en deux catégories. La moitié s’occupe des textes francophones et italophones et l’autre évalue des créations en allemand et en romanche.

Qu’est-ce qu’une bonne prédication?

«Une bonne prédication transmet les enjeux d’un texte biblique au public en tenant compte de la société actuelle et du contexte», explique la pasteure réformée Line Dépraz, membre du jury et conseillère synodale de l’Eglise évangélique du canton de Vaud. «Je ne m’attends pas à une explication de texte mais à ce qu’on me communique un message en utilisant éventuellement des paraboles ou des images», ajoute-t-elle.

«Ce concours vise à stimuler la créativité et la réflexion. Les participants peuvent transgresser le genre», précise Simon Butticaz. Cette année, les prédications seront jugées uniquement par rapport à leur version écrite. «Cela permet à des pasteurs retraités qui auraient prêché, il y a plusieurs années, de participer également. Lors d’une prochaine édition, nous allons peut-être proposer une catégorie audiovisuelle».

Le 2 novembre 2014, une ou plusieurs prédications, dans les deux catégories, seront récompensées par un prix de 3000 francs au total. Les meilleurs textes seront également publiés dans un ouvrage.

Cet article a été publié dans:
Le Bulletin d'information adventiste, dans son édition de février 2014.