De l’aide humanitaire au développement durable, une trentaine d’associations participent au Paléo Festival

De l’aide humanitaire au développement durable, une trentaine d’associations participent au Paléo Festival

Entre un concert en plein air et un bœuf aux épices de Madagascar, vingt-neuf stands d’associations caritatives présentent leurs projets dans la plaine de l’Asse. Aide humanitaire ou sociale, développement durable, le Paléo est sur tous les fronts du 23 au 28 juillet. Coup de projecteur sur les deux associations invitées: Telme et Nouvelle Planète.

«Nous voulons faire découvrir aux jeunes l’existence de notre association», explique Agnès Turin collaboratrice de Telme. Partenaire invité du festival, cette association, sponsorisée par l’Etat de Vaud et la ville de Lausanne, propose un soutien psychologique aux jeunes et à leurs parents. Des consultations avec des psychologues, un service d’aide par email ainsi qu’une ligne téléphonique le 147, ouverte 24 heures sur 24 heures font partie de leurs services.

Avec plus de 700 consultations par année, Telme voit le nombre de demandes augmenter perpétuellement. «Les jeunes qui nous contactent sont souvent confrontés à des problèmes de violence, soit familiale soit avec d’autres adolescents», explique Agnès Turin qui ajoute qu’en cette fin d’année scolaire l’anxiété liée aux examens et aux échecs faisait aussi partie des principales demandes. Présente pour la troisième année consécutive au Paléo, l’association romande tient un stand dans le quartier du Forum, à quelques pas de la Grande scène.

Un lieu de partage

«Le Paléo est un lieu de partage, les associations transmettent un message à un public particulier dans un contexte festif», explique Lawrence Simmons, responsable des stands. «Parallèlement à la musique et la culture, nous tenons à transmettes des valeurs de respect et d’engagement social», ajoute les responsable des stands. Les associations sont choisies en fonction de leurs projets et de leur fiabilité. «Nous privilégions aussi les organisations suisses et régionales, essentiellement pour des questions pratiques».

Dès ses débuts dans les années septante, le festival de Nyon a collaboré avec des associations caritatives. Actuellement, un stand de neuf mètres carrés coûte environ 500 francs pour la durée du festival. «Nous adaptons nos tarifs aux situations financières des associations», relève le responsable des stands. Les partenaires invités, Telme et Nouvelle Planète, bénéficient d’une réduction du prix de location du stand ainsi que d’une meilleure couverture médiatique.

Répartis à trois endroits du festival, les stands des organisations sont regroupés par thèmes. Dans le Passage des tournesols, le visiteur découvrira les associations en lien avec le développement durable, comme Greenpeace ou Generation solaire. Dans le quartier du Forum, le soutien social et humanitaire trouve sa place. Parmi ces stands, celui de l’Entraide protestante suisse (EPER) ou encore de Terre des Hommes. Du côté du Village du Monde, on trouvera des projets en lien avec l’Océan indien.

Au Village du Monde

Festival à l’intérieur du festival, le Village du Monde propose chaque année des concerts et des animations en lien avec un thème géographique. L’Océan indien a été choisi pour cette année. En plus de la musique malgache et de petits plats de l’île Maurice, cinq organisations présenteront leurs projets humanitaires et écologiques dans les régions qui bordent cet océan. L’organisation non gouvernementale (ONG) Nouvelle Planète est le partenaire invité de Village du Monde.

Cette organisation suisse d’entraide internationale, qui vient pour la troisième fois au Paléo, œuvre dans les pays du Sud avec des actions en prise directe avec les habitants. Active dans une dizaine de pays dont Madagascar, ses projets visent à satisfaire les besoins essentiels des populations défavorisées dans des régions pauvres. Par exemple à Madagascar, Nouvelle Planète favorise l’accès à l’eau potable et améliore l’infrastructure scolaire.

Du café de Madagascar

«Sur notre stand les visiteurs pourront se faire un véritable café de Madagascar en le moulant avec un pilon dans un mortier», explique Joëlle von Ballmoos, responsable de la communication de l’ONG. «Nous soutenons actuellement des projets d’agriculture qui protègent l’environnement à Madagascar dont un qui concerne des plantations de café». Bien que leur stand au festival n’amène que peu de nouveaux donateurs, des bénévoles s’engagent pour des voyages solidaires après leur passage au Paléo.

Le Festival ne soutient pas financièrement les associations qui sont présentes sur le site. Par contre, en 2008, Paléo a créé la fondation Equiléo qui apportent un soutien à des associations sociales et culturelles locales.

Paléo, quelques chiffres

Le premier Paléo a eu lieu dans la salle communale de Nyon en 1976, sous le nom de Folk festival. Il a rassemblé 1800 spectateurs. Puis, de 1977 à 1989, cet événement s’est déroulé dans la prairie de Colovray au bord de l’eau, lieu de l’actuel Caribana festival. Depuis 1990, le Paléo Festival prend ses quartiers sur le site de la pleine de l’Asse.

En 2012, 230 000 spectateurs sont venus assister à 234 concerts. La moyenne d’âge des festivaliers est de 32 ans et 17% d’entre eux ont moins de 20 ans. Seulement 10% du public vient pour la première fois à cet événement mis en place par 55 salariés, soit 43 équivalent temps plein à l’année, et 4560 bénévoles pendant le festival. Le budget pour l’édition 2013 est de 24 millions.Liens:

Le Paléo Festival

L’association Telme

L’ONG Nouvelle Planète