30 communautés étrangères se joignent à l’Eglise protestante genevoise pour œuvrer en faveur de la paix

30 communautés étrangères se joignent à l’Eglise protestante genevoise pour œuvrer en faveur de la paix

Autour de la Fête de la Réforme, le 20 mai prochain, les communautés protestantes de Genève afficheront leur réalité multiculturelle
Plus de 70 communautés réformées d’origine étrangère y ont désormais leur place, parmi lesquelles de nombreux chrétiens d’autres continents.

« Durant les vingt ou trente dernières années, le profil de la présence protestante à Genève a profondément changé », constate Lukas Vischer, modérateur de la Commission de Programme du Centre réformé John Knox, à Genève. « Non seulement la ville, mais aussi l’Eglise est devenue multiculturelle. Saviez-vous que l’on compte aujourd’hui plus de 70 communautés protestantes d’origine étrangère ? » Si, depuis toujours, Genève a attiré des étrangers grâce à son statut de siège d’organisations internationales et de ville d’affaires, « ce qui est nouveau, c’est la présence de nombreux chrétiens originaires d’autres continents », poursuit le modérateur. Une multitude de communautés s’est formée, venue d’Asie (Corée, Chine, Philippines, Sri Lanka), d’Afrique (Cameroun, Congo, Erythrée, Ethiopie, Ghana, Nigeria) ou d’Amérique latine (Brésil et pays hispanophones). Le Centre réformé John Knox est à l’origine du projet de manifestation commune à toutes les communautés protestantes basées à Genève. Il est soutenu par l’Eglise protestante de Genève (EPG), le Réseau évangélique genevois et le Rassemblement des Eglises et Communautés de Genève (RECG), à l’origine de la Fête de la Réforme qui sera organisée sur le thème « Témoigner ensemble – Christ source de paix », du 18 au 20 mai prochain à Genève.

Si certaines de ces communautés sont plus proches des églises historiques ou évangéliques de Genève, la plupart appartiennent au mouvement pentecôtiste. Certaines sont limitées à un groupe ethnique précis et d’autres ouvertes à différentes origines. Le but de la manifestation prévue autour du 20 mai est, d’abord, de faire la paix entre des chrétiens d’horizons très différents, en dépit des différences de langue, de culture et de spiritualité qui les séparent. La préparation de ce rassemblement a déjà permis aux communautés de se rencontrer et de mieux se connaître. Mais elle vise aussi à affirmer la visibilité des communautés étrangères dans la cité de Calvin. Les étrangers ne sont plus l’exception et ne recherchent plus que la « bienveillance » de la population genevoise, relève Lukas Vischer : « Il faut qu’elles trouvent leur place dans la société et leur contribution au bien commun est indispensable ». Pour Georges Bolay, président de l’Eglise protestante de Genève, se tourner vers l’extérieur et prendre conscience du rôle qu’elle a à jouer envers ce qui l’entoure est nécessaire pour assurer la croissance de l’Eglise réformée et éviter le repli sur soi.

Le vendredi 18 mai, dès 18h et jusqu’au samedi 19 mai à 8h, une longue veillée de prière réunira différentes communautés au Temple de la Fusterie, au cœur de la ville. Samedi 19 mai à 17h au temple de la Madeleine, les chœurs des communautés se réuniront. Mais la principale journée de fête sera le dimanche 20 mai. Le matin, dans près de trente lieux, les communautés se retrouveront dans les temples de Genève à 10h. pour le culte, suivi d’un repas en commun. A 14 heures, les groupes de paroissiens et de communautés se rassembleront sur 4 lieux intermédiaires (Mur des Réformateurs, Place de la Fusterie, Place de la Madeleine, Promenade Saint-Antoine) en vue d’une marche sur la cathédrale Saint-Pierre à 14h30. Dans le périmètre de la cathédrale, dès 13h, plusieurs animations sont prévues : jeux pour les enfants, visite guidée des nouveaux vitraux de l’Auditoire Calvin, chœurs et chants.