Photo: Moment de recueillement pour la communauté française de Sydney Photo ©RNS/REUTERS/David Gray

et Jerome Socolovsky, RNS/Protestinter

Les attaques du jour de la fête nationale français ont relancé le débat international sur le rôle que joue Daesh dans le terrorisme mené par de jeunes musulmans dont la violence est rejetée par les lignes traditionnelles de la religion.

Alors que les responsables politiques de nombreux pays ont condamné cette attaque, certains, tels que le président des Etats-Unis, Barack Obama ont été critiqués par les mouvements conservateurs, car ils n’ont pas été aussi explicites que le président français François Hollande qui a déclaré «C’est toute la France qui est sous la menace du terrorisme islamiste.»

Aux Etats-Unis où le débat fait rage autour du projet de Donald Trump d’interdire l’immigration des musulmans, l’ancien président de la Chambre des représentants Newt Gingrich a réagi à l’attaque de Nice en déclarant que seuls «les musulmans modernes qui ont renoncé à la charia», la loi islamique, devraient être autorisés à devenir citoyens américains.

Au Vatican, le pape François a fermement dénoncé les attaques: «Nous condamnons de la manière la plus forte toute manifestation de violence insensée, de haine, tout terrorisme et toute attaque contre la paix», peut-on lire dans un communiqué publié par Federico Lombardi, porte-parole en chef du Vatican. «Au nom de François, nous temoignons notre solidarité avec les souffrances des victimes et de tout le peuple français en ce jour qui aurait dû être une grande fête.»

L’archevêque de Canterbury, Justin Welby, s’est exprimé dans les médias sociaux: «Alors que la France célébrait sa liberté, la cruauté humaine a tué des innocents. Laissez-moi pleurer avec eux, résister avec eux. #PriezPourNice»

Le cheik Salman al-Ouda, un religieux saoudien, a déclaré que l’attaquant serait maudit par «Dieu, ses anges et tous les êtres humains», selon The Guardian.

Shawqi Allam, le grand mufti d’Egypte, qui est l’interprète officiel de la loi islamique dans ce pays, a déclaré que «les personnes qui commettent des crimes aussi odieux sont la corruption de la terre et qu’ils suivent les pas du diable. Ils seront maudit toute leur vie et dans l’au-delà», selon le journal en ligne Egypt’s Ahram. Et l’Université Al-Azhar au Caire, le plus haut centre de l’enseignement islamique sunnite a diffusé un communiqué déclarant que «de tels actes de terrorisme vils sont en contradiction avec l’enseignement musulman», selon Abrahm

Aux Etats-Unis, le Conseil des relations américano-islamiques a condamné le massacre et publié une prise de position: «Alors que nous pleurons les victimes et déterminons la meilleure façon de protéger les personnes de toutes confessions et origines de ces attaques brutales, ne venons pas en aide aux efforts de recrutement de Daesh et d’autres groupes terroristes en accusant tous les musulmans pour les meurtres en France», peut-on lire dans le texte signé du chef du conseil, Nihad Awad.

Il rejette toutefois la proposition de Newt Gingrich à propos des musulmans et de la charia. «Quand l’ancien président de la Chambre des représentants suggère que les musulmans américains devraient être soumis à un test religieux digne des pratiques de l’Inquisition, puis expulsé de leur maison et de leur nation, il soutient les recruteurs de la terreur et trahit les valeurs américaines qu’il prétend défendre», a déclaré Nihad Awad.

Selon CNN, Newt Gingrich a déclaré lors d’une interview avec Sean Hannity de Fox News: «Laissez-moi être aussi franc et direct que je peux être. La civilisation occidentale est en guerre. Nous devrions franchement tester chaque personne qui est d’origine musulmane, et si elles croient en la charia, ils devraient être expulsés.» Avant d’ajouter: «La charia est incompatible avec la civilisation occidentale. Je suis heureux d’avoir en tant que citoyen, les musulmans modernes qui ont renoncé à la charia. Parfaitement heureux de les avoir comme voisins.» Cependant, sur son compte Twitter Gingrich a déclaré que ses mots avaient fait l’objet de «distorsions incroyables» dans les médias.