Le Conseil œcuménique des Eglises s’engage pour la fin de l’occupation israélienne en Palestine

Le Conseil œcuménique des Eglises s’engage pour la fin de l’occupation israélienne en Palestine

Réuni fin juin à Trondheim, en Norvège, le comité central du Conseil œcuménique des Eglises a décidé de développer des moyens afin de mettre fin, de façon non violente, à l’occupation israélienne des territoires palestiniens

Photo: CC (by-nc-nd) Rusty Stewart

Trondheim/Genève (EPD/Protestinter). Le Conseil œcuménique des Eglises (COE) souhaite s'engager en faveur d'une fin non violente de l'occupation israélienne des territoires palestiniens. Cet objectif pourrait aussi passer par des moyens économiques, a déclaré mardi soir le Comité central du COE, en conclusion de sa réunion à Trondheim en Norvège. Pour arriver à une paix durable entre Israéliens et Palestiniens, il faudrait avant toute chose favoriser le dialogue. Le Comité central du Conseil a saisi cette occasion pour rappeler que 2017 marquera le 50e anniversaire du début de l'occupation.

Une conférence œcuménique internationale organisée en 2017 doit travailler en vue d'une solution politique durable à ce conflit. Les Eglises membres devraient également s'engager en faveur d'une présence chrétienne renforcée au Proche-Orient. La Terre sainte est le berceau de la chrétienté, peut-on lire dans cette déclaration.

Le Comité central a de plus décidé que Petra Bosse-Huber, évêque en charge des questions internationales de l'Eglise évangélique d'Allemagne, demeurerait membre du comité exécutif. Un total de onze nouveaux membres ont été élus au sein du comité exécutif, qui supervise l'orientation stratégique et les programmes du COE et en vote le budget. La durée de mandat de ses membres, au nombre de 24, est d'environ quatre ans.

Réadmission de l’Eglise réformée hollandaise d’Afrique du Sud

Le Comité central a de plus décidé de la réadmission de l'ancienne Eglise de l'apartheid, l'Église réformée hollandaise d'Afrique du Sud, au sein du COE. Deux membres supplémentaires ont dans le même temps rejoint la confédération. Le nombre de ses membres s'élève donc à 348, a communiqué le COE. Le Comité central a officialisé l'admission de ces trois Eglises.

Agnes Abuom, la présidente du Comité central, a fait valoir que l'Église réformée hollandaise d'Afrique du Sud avait pris part à la fondation du Conseil mondial des Eglises, en 1948 à Amsterdam. Du fait de son soutien officiel au régime blanc raciste, le COE avait exclu cette Eglise en 1962. En 1986, l'Eglise réformée hollandaise a condamné toutes les formes de racisme et s'est ouverte à tous les croyants. Cette Eglise fondée au XVIIe siècle compte aujourd'hui plus d'un million de fidèles.

Le synode de Blantyre de l'Eglise presbytérienne centrafricaine du Malawi, avec son 1,8 million de fidèles, a aussi rejoint le COE. La confédération a en outre ouvert ses portes au Conseil des Eglises baptistes d'Inde du Nord-Est, qui compte 1,2 million de chrétiens. Au total, les membres du COE représentent plus de 500 millions de chrétiens. L'Église catholique ne fait pas partie de cette fédération œcuménique, qui a son siège à Genève.