Les délégués de la FEPS acceptent la nouvelle clé de répartition des contributions

Les délégués de la FEPS acceptent la nouvelle clé de répartition des contributions

En discussion depuis plusieurs années, les contributions financières des Eglises membres de la Fédération des Eglises protestantes de Suisse étaient sujet à controverse. La nouvelle clé de répartition a été approuvée à l’unanimité, lundi 20 juin, à Warth, lors de l’Assemblée générale.

Quel montant doit payer chaque église pour financer le fonctionnement de la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS)? Particulièrement sensible, ce sujet a suscité de longues discussions depuis plusieurs années, sans trouver de consensus. «Pour la quatrième fois en six ans, j’interviens pour introduire le débat sur la clé de répartition des contributions», lâche Jean-Michel Sordet, membre de la Commission d’examen de la gestion (CEG) de la FEPS. «Le nouveau système a été créé dans un véritable esprit démocratique, d’écoute et de respect des différentes structures des Eglises. Le but n’est pas d’avoir une clé juste dans l’absolu, mais une clé qui exprime la confiance que nous avons les uns envers les autres», ajoute ce délégué de l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV), lundi 20 juin, lors de l’Assemblée générale, à Warth dans le canton de Thurgovie.

Si les délégués ont accepté cette nouvelle proposition, à l’unanimité, ils ont toutefois souligné la fragilité d’un tel système sur le long terme. «Cette clé montre que sept Eglises subventionnent les 17 autres», constate le pasteur de l’Eglise du canton de Bâle-Campagne, Martin Stingelin, à titre personnel. «L’Eglise de Bâle-Campagne fait partie des sept premières, mais nous faisons face à une dette de 9,5 millions, en cours de remboursement. Je ne pense pas que cette nouvelle clé puisse fonctionner sur plusieurs années. Je suis convaincu que nous ne pourrons pas éviter à la FEPS de faire des économies».

Pas de clé objectivement juste

«Les clés de répartitions peuvent être tournées dans n’importe quel sens, elles ne pourront jamais être modifiées en faveur des uns sans en défavoriser d’autres», souligne Fritz Wegelin, délégué de l’Union synodale Berne-Jura-Soleure. «Mais cette proposition semble apporter des allègements à ceux qui ont en besoin, tout en apportant des charges supplémentaires acceptables aux autres». Cette nouvelle clé de répartition sera utilisée pour calculer les contributions des Eglises dans le budget de 2017.

Parallèlement, les délégués ont accepté à l’unanimité les comptes 2015 qui présentent un excédent de recettes de 29'000 francs sur un budget total d’environ 8,4 millions. L’excédent de recettes sera versé au capital.