L’Eglise d’Ecosse envisage les baptêmes sur internet

L’Eglise d’Ecosse envisage les baptêmes sur internet

Des baptêmes, des communions et d’autres sacrements en ligne
L’Eglise d’Ecosse estime qu’il est temps de s’intéresser aux technologies modernes.

Photo: RNS/Shutterstock

(RNS/Protestinter)

Canterbury, Angleterre – L’Eglise d’Ecosse va lancer une enquête sur deux ans pour évaluer auprès de ses membres l’intérêt d’introduire des baptêmes, des communions et d’autres sacrements chrétiens en ligne. L’Eglise, connue sous le nom de Kirk, a vu ses membres baisser de près d’un tiers entre 2004 et 2015, aboutissant aux nombres d’un peu moins de 364'000 personnes. Quelque 750 responsables de congrégations en Ecosse et à travers le monde se sont réunis du 21 au 27 mai dernier, lors de l’Assemblée générale.

Le Comité juridique de l’Eglise qui est responsable de conseiller l’Assemblée générale (organe législatif) milite pour «un vaste examen des pratiques et des procédures en lien avec l’utilisation des nouvelles technologies dans la vie d’église». Ce comité ajoute: «Le moment est venu d’ouvrir la discussion sur ces développements contemporains». Le baptême, l’un des principaux sacrements chrétiens, demande normalement la présence physique de la personne qui bénéficie de ce rite.

La section 9.6 de Livre de l’Assemblée générale souligne qu’il n’y a pas de réponses toutes faites à ce genre de questions «mais que dans un monde où les communautés qui grandissent le plus vite font leur promotion sur internet, le comité estime que c’est le moment de s’intéresser activement aux technologies modernes».

David Robertson, le modérateur de l’Eglise libre d’Ecosse, dont les membres se sont séparés de l’Eglise d’Ecosse en 1843, a déclaré: «L’idée de baptême en ligne est aussi ridicule que des mariages ou des communions sur internet. Au mieux, c’est un gadget bon marché, au pire cela apparaît comme une autre tentative désespérée de l’Eglise nationale en déclin de consolider le nombre de ses membres et de justifier son existence».