Les réfugiés devront quitter l’Eglise Saint-Laurent avant la fin de la semaine

Les réfugiés devront quitter l’Eglise Saint-Laurent avant la fin de la semaine

L’exécutif de l’Eglise réformée du canton de Vaud a posé un dernier ultimatum au Collectif R pour qu’il libère la salle paroissiale de l’Eglise Saint-Laurent, d’ici le 31 octobre
Depuis début mars, elle est occupée par des migrants.

Photo: L'Eglise Saint-Laurent © AUJ/celebrer.ch

«Nous savons désormais que des demandes pour ces personnes été soumises au Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) et que chaque réfugié aura une place à l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM). La procédure est en cours», explique Xavier Paillard, le président du Conseil synodal (exécutif) de l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV) qui ajoute que l’occupation interfère avec les activités à Saint-Laurent. Dans un communiqué du lundi 26 octobre, les autorités de l’EERV ont demandé au Collectif R – les réfugiés et leur groupe de soutien – de quitter la salle paroissiale de l’Eglise Saint-Laurent, à Lausanne, avant la fin de la semaine.

«Il n’y a aucune certitude que ces personnes pourront recevoir l’asile en Suisse», explique Michaël Rodriguez, membre du Collectif R. «Actuellement, le SEM multiplie les réponses négatives. On se retrouve dans une situation de plus en plus grave. Parmi les personnes à Saint-Laurent, une seule a reçu un permis N (pour requérant d’asile), mais les autres sont encore en suspens entre la Suisse et les autres pays», précise-t-il.

«Si on veut utiliser une église comme lieu de protection, il faut que ce soit le dernier recours contre une menace envers des personnes. Ce n’est pas le cas actuellement, les réfugiés à Saint-Laurent sortent régulièrement de la salle paroissiale», souligne Xavier paillard. «Nous regrettons que le collectif R n’ait pas profité des deux premiers délais que nous lui avons proposés cet été». S’il ne quitte pas les lieux d’ici le 31 octobre, le Conseil synodal portera plainte.