Les réformés fribourgeois renforceront leur présence au sein des services de soins palliatifs et leur administration centrale

Les réformés fribourgeois renforceront leur présence au sein des services de soins palliatifs et leur administration centrale

L’organe délibérant de l’Eglise évangélique réformée du canton de Fribourg a accepté trois projets de renforcement des instances cantonales de l’Eglise dans les domaines de l’aumônerie en soins palliatifs, des ressources humaines et de la chancellerie. Ces nouvelles dépenses devront être encore confirmées lors du débat sur le budget en décembre.

Photo: Le site de Grangeneuve à Posieux.

Par Joël Burri

Trois engagements ont été discutés jeudi 15 octobre à Grangeneuve lors du synode de l’Eglise évangélique réformée du Canton de Fribourg (EERF). «Une réponse à une situation provisoire, un mandat externe et une situation beaucoup plus durable», selon le résumé de Pierre-Philippe Blaser, président du Conseil synodal (exécutif).

Tout d’abord, une augmentation de 6%, équivalent plein-temps de l’aumônerie auprès des services de soins palliatifs de l’hôpital fribourgeois (HFR). L’HFR développe, en effet, sur deux de ses sites des structures permettant de traiter «de manière idoine les malades en situation de fin de vie», selon le rapport du Conseil synodal. Ni les travaux d'aménagement d'un des sites, ni les tractations entre Eglises et Etat n’étant finis, le Conseil synodal a proposé que pour 2016 cette augmentation soit prise en charge par l’Eglise. Une proposition adoptée à l’unanimité. Durant les débats, les intervenants se sont même montrés favorables à une augmentation plus importante. A l’image de ce délégué qui a considéré que «6% c’est bien, 10% ce serait extraordinaire, mais 20% ce serait juste normal!» Ce projet coûtera 12’000 francs à l’EERF.

Le projet de mandat externe, pour un montant plafonné à 20’000 fr, proposé à une spécialiste en ressources humaines afin de procéder à une analyse des structures de l’Eglise et permettre de répondre aux questions des paroisses en la matière a quant à lui suscité quelques résistances. Les membres du synode ont finalement adopté ce projet par 33 voix contre 2, mais ont demandé que le cahier des charges soit précisé. En l’état, il mélange un mandat ponctuel pour l’analyse des structures cantonales et un besoin plus durable qu’est l’aide à apporter aux paroisses. Ces deux besoins n’ayant pas été mis en doute.

Enfin le principe d’un poste supplémentaire au secrétariat central, pour un montant de 40’000 fr a également été largement adopté. Ce nouveau collaborateur de la chancellerie permettra, selon le Conseil synodal d’augmenter la qualité de prestation «sur le plan de la communication et du suivi des dossiers complexes»

Ces trois dépenses devront être validées lors du vote sur le budget 2016 agendé au synode de décembre.

Retours sur un don

Lors du synode de mai, l’EERF avait décidé au vu de ses bons résultats financiers d’octroyer un don exceptionnel de 35’000 fr à l’Entraide protestante (EPER). (Notre dépêche du 29 mai.) Philippe Bovey, secrétaire romand de l’EPER, est venu informer le synode de l’affectation de cet argent. Ce don a ainsi permis de soutenir un projet venant en aide aux populations palestiniennes fuyant la Syrie. «L’EPER a décidé de soutenir en particulier ces populations qui comptent parmi les plus précaires», a expliqué Philippe Bovey. Apatrides et privés de droit de travail, ils sont également peu soutenus par les ONG, car «le simple fait de prononcer le mot Palestine crée déjà des tensions!» Grâce à des ONG locales, l’EPER est active en particulier au camp de Chatila, qui compte 8000 Palestiniens sur 16’000 réfugiés. L’aide se fait sous forme financière afin de ne pas tuer le marché local et de laisser une bribe d’autonomie aux bénéficiaires.