Jean-Gabriel Cuénod participe à un vrai culte

Jean-Gabriel Cuénod participe à un vrai culte

Le diacre de la cure de Chastavel s’est fait remettre en place par Clara de «ma femme est pasteure» à l’occasion d’un culte radiodiffusé. Les deux ministres de fictions illustraient une prédication dans laquelle le — vrai — pasteur Blaise Menu fustigeait les dérapages de la religion.

Photo: Vif échange entre Jean-Gabriel Cuénod (Didier Charlet) et Clara (Carolina Costa), lors d’un culte radiodiffusé. ©Médias-pro/Tiziana Conti

«L’apôtre Paul le dit: “la colère de Dieu se révèle du haut du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent la vérité captive de l’injustice. Se prétendant sages, ils sont devenus fous!”», s’exclame Jean-Gabriel Cuénod. Ce à quoi la pasteure Clara rétorque «ben ça vous va bien de citer l’Ecriture à la lettre. Il faut faire fonctionner un peu les méninges un peu de temps en temps!» «Mais je dis la vérité de Dieu, moi, créature du Diable», rétorque le diacre de la cure de Chastavel. «Dieu! Vous voulez dire celui que vous avez réduit à votre image, là? Mais votre dieu n’est qu’une idole!», assène la pasteure de Vuillerens.

L’échange entre les deux ministres de fiction les plus célèbres de Suisse romande a été diffusé le 5 juillet à l’heure du culte sur les ondes d’Espace 2. «Depuis trois ans, nous essayons, une fois par année de proposer un culte différent. Avec l’équipe pastorale de l’Espace Fusterie à Genève, nous avons envie d’explorer de nouvelles façons de vivre le culte», explique Sabine Petermann, productrice des cultes radio de la RTS. «En 2013, nous avions accueilli Daniel Rausis lors d’un culte de l’Ascension et en 2014 c’est Jean-Marc Richard qui avait participé au culte des Rameaux.»

Enregistré en studio

Didier Charlet, le comédien qui se cache derrière Jean-Gabriel Cuénod, reconnaît avoir beaucoup apprécié la prédication du pasteur Blaise Menu durant laquelle il invite les croyants à «ne pas diaboliser Dieu». «Par contre, je n’ai pas vraiment eu l’impression de participer à un culte, poursuit l’acteur. J’ai plutôt vécu cela comme l’enregistrement d’une émission intéressante sur cette thématique.» En effet renforcé par le fait que contrairement aux autres cultes radiodiffusés qui sont diffusés en direct depuis diverses églises, cette célébration estivale a été enregistrée en studio.

«Blaise Menu m’a contacté bien avant les attentats de “Charlie Hebdo”. A ce moment-là, il avait déjà envie d’aborder la question des dérapages de la religion», raconte Didier Charlet. «Je n’étais pas très chaud pour cet exercice, mais je l’ai quand même rencontré et comme le courant est bien passé, j’ai finalement accepté.» Faute de temps, le comédien n’a pas participé à la rédaction du texte du sketch auquel il a participé. «D’habitude, je n’aime pas quand on écrit à ma place. C’est moi qui écris les textes de Jean-Gabriel. Pourtant quand j’ai reçu le texte de Blaise Menu, j’ai trouvé que cela collait bien à l’esprit de Jean-Gab. Je n’ai fait que changer quelques éléments de vocabulaire. Pour moi, c’était clair que Jean-Gab ne devait pas se sortir indemne de cet échange puisque mon but au travers de ce personnage est de dénoncer certains travers de la religion.»

Davantage d’interactivité dans les cultes radio

Cette critique virulente d’une certaine pratique religieuse a-t-elle choqué les auditeurs? «Autour de moi, les gens ont plutôt apprécié ce culte», répond Sabine Petermann. «Nous n’avons reçu qu’une plainte, mais elle concernait plutôt la forme que le fond du message.» Un classique: chaque modification des habitudes entraîne quelques retours de ce genre. «Mais pour nous, c’est important d’apporter plus d’interactivité au culte radio et d’inclure davantage les auditeurs dans la célébration. C’est ce que nous faisons par exemple en les invitant à nous transmettre des sujets pour la prière d’intercession par SMS», explique la productrice.

Session de rattrapage

Comme tous les cultes de la RTS, le culte radiodiffusé «Quand le religieux s’affole!» peut-être réécouté sur Célébrer.ch

Jean-Gabriel Cuénod en pleine forme

Clara révolutionnaire!