Les professeurs émérites de la Faculté de théologie de Neuchâtel se réunissent pour un dernier colloque public

Les professeurs émérites de la Faculté de théologie de Neuchâtel se réunissent pour un dernier colloque public

Alors que la Faculté de théologie de l’Université de Neuchâtel fermera ses portes le 31 juillet 2015, un colloque public réunit du 10 au 12 juin prochains les professeurs qui y ont enseigné. Intitulée «Entre la mémoire et l’oubli», cette rencontre questionnera la pertinence de la théologie protestante.

«J’ai souhaité donner à la Faculté de théologie l’occasion de dire ce qui était pour elle ses raisons de croire et d’exister», annonce le professeur Félix Moser, doyen de la Faculté de théologie de Neuchâtel et organisateur du colloque qui se déroulera du 10 au 12 juin prochains dans le bâtiment principal de l’Université. «J’ai ainsi invité tous les professeurs qui avaient participé au rayonnement de la Faculté à participer au colloque de fermeture et la grande majorité a répondu présente», explique Félix Moser.

Jean Zumstein, Pierre Bühler, Eric Fuchs, Pierre-Luigi Dubied et bien d’autres. Pendant trois jours, une vingtaine de théologiens s’empareront de la thématique «Entre la mémoire et l’oubli: la pertinence de la théologie protestante». «La mémoire se joue sur plusieurs registres: ce qui a été fait dans la faculté, mais aussi nos traditions et nos racines. Quant à l’oubli… la théologie n’a plus vraiment de place aujourd’hui. Qu’est-ce que la théologie protestante a à dire sur la société actuelle?» Les participants ont eu carte blanche pour aborder ce sujet couvrant ainsi un spectre de domaines assez larges. Parmi les interventions, certaines se focaliseront sur la faculté de Neuchâtel, d’autres sur l’exégèse, ou encore les traditions pascales, l’herméneutique, l’éthique et la théologie pratique.

Quel est le statut de la théologie académique aujourd’hui?

«Le vendredi matin est consacré à la pensée protestante», précise le doyen. Une table ronde, modérée par l’éthicien Denis Müller, sur le statut de la théologie académique aujourd’hui et son avenir réunira le professeur de Nouveau Testament Andreas Dettwiler, le vice-recteur de l’Université de Neuchâtel Jean-Jacques Aubert et le directeur de l’Office protestant de formation Didier Halter. «Je n’ai pas souhaité organiser un colloque purement scientifique, mais plutôt permettre à ceux qui ont été dans la maison de s’exprimer et proposer un colloque accessible au public», précise Félix Moser.

En parallèle du colloque, la soirée officielle de fermeture de la Faculté se déroulera le jeudi 11 juin, dès 18h30 à l’Aula des Jeunes-Rives. «Plusieurs politiques vont s’exprimer sur les raisons de la fermeture de la Faculté dont la conseillère d’Etat Monika Maire-Hefti et le vice-président du Conseil de l’Université Didier Berberat», ajoute le professeur de théologie pratique. «Cette rencontre permettra de s’interroger sur les critères du nombre, du succès et de la rentabilité».

Le colloque et la soirée sont ouverts à tous. Les personnes intéressées sont priées de s’inscrire jusqu’au 8 juin. «Actuellement, une quarantaine de personnes se sont inscrites au colloque et plus d’une centaine à la soirée», sourit Félix Moser.