Le pasteur Olav Fykse Tveit a été réélu à la tête du COE

Le pasteur Olav Fykse Tveit a été réélu à la tête du COE

Le Comité central du Conseil œcuménique des Eglises a choisi la continuité, jeudi 3 juillet, à Genève. Le secrétaire général, Olav Fykse Tveit, enchaînera un second mandat de cinq ans. Rencontre avec
le théologien norvégien.

Photo: Le secrétaire général au Centre œcuménique à Genève

«En tant que membres du Comité central, nous sommes ravis que la nomination du pasteur Olav Fykse Tveit ait été renouvelée pour cinq années supplémentaires», a communiqué la modératrice Agnes Abuom, à l’issue de l’élection qui s’est déroulée à huis clos, lors de la session du Comité central du Conseil œcuménique des Eglises (COE), jeudi 3 juillet à Genève. La présidente du Comité a souligné les qualités de dirigeant du secrétaire général et la confiance en ce prochain mandat.

Olav Fykse Tveit est à la tête du COE depuis janvier 2010. Précédemment, le pasteur et théologien de 53 ans a, entre autres, été secrétaire général du Conseil des relations œcuméniques et internationales de l’Eglise de Norvège et membre de la Commission plénière de Foi et Constitution du COE. En 2002, il a obtenu un doctorat, dont la thèse s'intitule «La responsabilité mutuelle en tant qu’attitude œcuménique».

Trois questions au secrétaire général Olav Fykse Tveit

Pourriez-vous revenir sur ces cinq dernières années?

Travailler comme secrétaire général au COE a été un grand privilège. Ces cinq dernières années ont été particulièrement riches, grâce au travail significatif que nous avons accompli ensemble. Ce mandat a comporté de nombreux défis pour moi. Tout d’abord, je me suis familiarisé avec l’organisation, avec les collaborateurs et j’ai essayé de rencontrer le maximum d’Eglises membres. D’autre part, nous avons fait face à des changements et des évolutions qui se sont concrétisés pendant la 10e Assemblée à Busan. Et surtout, j’ai dû faire mon travail de responsable, à la tête du COE. Tout cela a nécessité un peu de temps, mais nous avons réussi ensemble à réunir la confiance et la volonté pour avancer en communautés fraternelles d’Eglises.

Comment voyez-vous la suite?

Nous partageons vraiment une foi profonde qui nous guide vers l’unité des chrétiens, la justice et la paix dans le monde. Cette foi est au cœur de ce que représente le mouvement œcuménique. C’est très significatif pour moi, inspirant et déterminant pour continuer dans cette voie. Tout comme de réaliser que le Comité central soutient cette vision et qu’il apprécie la direction dans laquelle nous allons.

L’Europe fait face à une forte diminution du nombre de chrétiens contrairement aux pays du Sud. Que prévoit le COE pour soutenir ces Eglises qui se vident?

Le COE peut contribuer à améliorer la vie des Eglises en Europe au moins de deux façons. Le Conseil rassemble une communauté fraternelle qui peut avoir un réel impact sur les Eglises européennes. Cette communauté unie dans la foi renforce les Eglises grâce à un partage qui nous pousse dans nos activités. La foi partagée n’est pas seulement un soutien, elle est au centre de la communauté.

Un deuxième point peut également aider les Eglises en Europe comme celles du reste du monde: s’interroger sur la place et la mission de l’Eglise. Parfois nous avons besoin des autres pour nous aider à voir plus clairement. Et je pense que c’est justement la tâche mais aussi le puissance de la communauté fraternelle. Et nous pouvons nous sentir libérés lorsque nous savons pourquoi nous sommes Eglise. Ces questionnements concernent la façon dont nous vivons tous ensemble, dont nous vivons comme des individus en Europe actuellement. C’est un réel défi de trouver comment jouer ce rôle.