Des similitudes entre la culture des fans et le service divin

Des similitudes entre la culture des fans et le service divin

Selon le théologien allemand, Constantin Klein, le comportement des fans dans les stades de football présente des analogies avec les rituels chrétiens. Entre signe de croix des joueurs et chants enthousiastes du public, la religion est sur le terrain.

Photo: CC (by) Giovanni Gallucci

Bielefeld (epd - ProtestInter) «Les chants alternés des fans dans les stades ne sont pas sans rappeler ceux du service divin», a indiqué le théologien Constantin Klein qui poursuit des recherches à l’Université de Bielefeld sur les rapports entre la religion et le football. S’il soutient la présence d’églises dans les stades, il considère en revanche avec scepticisme l’idée des cimetières spécifiquement réservés aux fans de football.

«Par des gestes de prière musulmane ou, pour les chrétiens, le signe de croix, les joueurs expriment délibérément leur piété sur le terrain», a expliqué le théologien. Ainsi, certains joueurs se servent du football et de leur notoriété pour faire de la publicité pour leur propre religion. «Dans ce cas, le football sert simplement de décor à leurs déclarations de foi». Les choses sont différentes lorsque le public exprime son enthousiasme par des rituels communautaires. «Même si ces comportements rappellent implicitement la religion, il s’agit là seulement de football.»

Le théologien et psychologue est favorable à des offres telles que la chapelle du stade de Gelsenkirchen, qu’il juge adaptées à notre temps. Partout en Allemagne, des églises sont installées en des lieux «où beaucoup de gens passent une partie importante de leur temps – sur les autoroutes, dans les aéroports, les centres commerciaux ou les hôpitaux». Plus de 300 mariages et de 1000 baptêmes ont été célébrés dans la chapelle de Gelsenkirchen depuis 2001. « Ce sont des chiffres considérables dont beaucoup de paroisses se réjouiraient», constate Constantin Klein.

Par contre, il se montre critique envers les cimetières réservés aux amateurs de football, et encore plus envers une généralisation de la tendance. «Je ne soutiens pas l’idée de ‘trier’ les gens sur la base de leur passion dans les cimetières publics, en distinguant entre fans de football, amateurs de vieilles voitures, wagnériens ou philatélistes.» (FNA)