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Pour les responsables de paroisses zurichois, ce baromètre s'inscrit dans thème de l'année, décliné au fil de sept rencontres : « Valeurs : Sur quoi nous orientons-nous ? » Sur les 736 participantes et participants, 534 ont exprimé un vote valable.

Il ne s’agit pas d’une enquête scientifique, précise Stefan Grotefeld, du secrétariat « Société et éthique » de l’Eglise réformée zurichoise. Du coup, l’enquête, conçue plutôt comme un jeu, ne se fonde pas sur des critères tels que le sexe, l’âge, la formation ou le revenu.

Les éléments qui s’en dégagent n’en sont pas moins éclairants. Sur 24 valeurs proposées aux participants, quatre pouvaient être retenues, plus une hors liste. Dans le lot, trois ont fait chou blanc : la propreté, l’ordre et la suissitude. Inversement, les participants ont été si nombreux à mentionner comme valeurs supplémentaires la santé, la foi et la famille que ces trois valeurs ont été inscrites dans le nouveau baromètre. Le top ten des valeurs les plus souvent nommées est le suivant: l’amour, la paix, la justice, l’honnêteté, le respect, la liberté, la tolérance, la fiabilité, la sagesse et la solidarité.

Le fait que l’amour se détache très nettement et ait obtenu 66 pour cent de points de plus que la justice, qui arrive en deuxième position, peut étonner. Stefan Grotefeld suppose que ce score est lié au déroulement des rencontres : « Nous avons chanté non seulement des chants religieux, mais aussi des chansons populaires dans lesquelles l’amour joue un grand rôle. En fait, je ne sais pas si les participants ont choisi cette valeur au sens romantique ou au sens chrétien – Eros ou Agapè.

Stefan Grotefeld se serait plutôt attendu à ce que la meilleure note revienne à des valeurs classiques telles que la justice, la paix, l’honnêteté ou le respect. Du côté des valeurs typiquement suisses également, il a dû faire marche arrière et les biffer de sa liste.

Le baromètre des valeurs se trouve maintenant sur le site web de l’Eglise cantonale de Zurich. Ainsi, toutes les personnes qui le désirent peuvent se rendre sur le site pour donner des notes aux valeurs proposées. « Nous contrôlerons au bout de six mois la manière dont le baromètre aura évolué », indique le théologien et éthicien.

Les participants devront indiquer leur sexe, leur confession ou religion, et leur domicile. Ces données pourront aider à expliquer pourquoi le baromètre évolue dans telle ou telle direction.(trad. fn/sr)